Paris Première
 

Rédaction
19 avril 2004

Les créatures de rêve du Crazy Horse sont aussi de jeunes femmes craintives, qui ploient sous la férule impitoyable de Sophie Bernardin, fille d'Alain Bernardin, fondateur de l'un des plus célèbres cabarets du monde. Spécialiste des coulisses, François Pécheux (par ailleurs réalisateur de "Mon Kanar", le journal quotidien des 8-12 ans, sur France 3) en fait la démonstration dans un documentaire de 90 minutes, "La Folie Crazy", réalisée pour Paris Première et le Crazy Horse. "J'ai découvert non pas des danseuses, mais des personnes sensibles, pudiques. Avec "La folie Crazy", j'aimerais justement que les téléspectateurs changent de regard et s'en veuillent presque de les avoir vues nues", déclare-t-il. Ses caméras ont suivi, le plus discrètement possible, sur scène mais surtout en coulisses, quelques unes des 35 filles qui deux fois par jour, tous les jours de l'année, s'exhibent sans voile à Paris, dans des tableaux réglés au millimètre. Il y a Léa qui débute et qui débarque de Strasbourg, Karlotta, qui quitte le Crazy après quatre ans de succès, pour suivre son mari, restaurateur en province, Psykko Tico, qui se déclare "extrêmement pudique" hors scène, Anja, une jeune russe morte de trac, dont le talent s'épanouit dès sa première représentation. Mais, avant d'affronter le public, toutes ont plié sous les "diktats" de Sophie Bernardin, à qui n'échappe aucun faux pas, aucun détail vestimentaire, et de Sofia, la chorégraphe, elle-même ancienne danseuse du Crazy, qui les entraîne sans relâche. "Pour rien au monde, elles ne feraient autre chose", assure Sophie Bernardin, convaincue que ses danseuses ont "besoin du regard de l'homme". Au passage, on reverra quelques uns des tableaux les plus classiques du spectacle, y compris le fameux "teasing". Car, au fil des ans, le Crazy, fondé le 19 mai 1951, a évité de changer des recettes qui ont fait leurs preuves. "Dans la société, l'image de la femme a profondément évolué. Chez nous, un peu moins", remarque Sophie Bernardin. Pour compléter la diffusion de ce documentaire, Paris Première a enrôlé Aria Crescendo, Fiamma Rosa ou Samma Prototype, quelques unes des danseuses aux noms flamboyants qui se produisent au Crazy. Du 19 au 30 avril, elles présenteront les programmes de la soirée - "en tenue sexy", précise la chaîne -, à 19h00 et 20h45.

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