Conseil Supérieur de l'Audiovisuel (CSA)
 

Rédaction
28 juillet 2005

Le Conseil supérieur de l'audiovisuel (CSA) a réaffirmé le "principe d'équité" entre les formations politiques utilisé pour garantir le respect du pluralisme dans le cadre des campagnes électorales à la radio et à la télévision. "Le Conseil n'estime pas nécessaire de revoir le fondement de sa recommandation, c'est-à-dire le principe d'équité (ou d'équilibre, et non d'égalité, ndlr) entre formations politiques", écrit le régulateur de l'audiovisuel dans sa lettre mensuelle. Concernant la "polémique sur un présumé parti pris des médias en faveur du +oui+" lors de la campagne du référendum du 29 mai sur la Constitution européenne, le CSA a indiqué que, dans les cas dont il a été saisi, "il n'a pas relevé de manquement" au principe d'équilibre et d'honnêteté. "Plus généralement, (le CSA) a considéré que l'objectif d'équilibre et d'honnêteté ne pouvait pas le conduire à encadrer totalement l'expression des journalistes et éditorialistes, au risque de porter atteinte au principe de liberté éditoriale", explique-t-il dans sa lettre. Toutefois, compte tenu des difficultés apparues lors de la campagne du référendum dans l'application de ses diverses recommandations, le CSA pourrait modifier "la rédaction et la mise en oeuvre" de ses textes "à l'occasion de futures élections ou référendums". Le CSA pourrait ainsi soumettre au Conseil constitutionnel un texte prenant "explicitement position sur le traitement à réserver aux interventions du chef de l'Etat". En outre, pour les relevés des temps de parole, le CSA pourrait à l'avenir éviter "l'emboîtement de plusieurs critères d'appréciation", comme lors de la campagne référendaire "avec la concomitance d'un objectif d'équité entre les formations politiques et d'un objectif d'équité entre les tenants du +oui+ et du +non+ à l'intérieur de chaque formation". Le CSA envisage également d'"assouplir la distinction entre les différentes catégories de programmes", les journaux et les magazines d'information. Le Conseil souhaite aussi "mieux tenir compte de l'impact réel des interventions". Il réfléchit, pour l'ensemble des temps de parole (électoraux et non électoraux), à la mise en place d'un indicateur "permettant de corréler temps de parole et audience". Il veut également "simplifier les instruments d'appréciation du pluralisme". Il pourrait, par exemple, retenir l'approche uniquement par temps de parole "et non plus par temps d'antenne et temps de parole".

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