Galileo
 

Rédaction
10 septembre 2005

- Le ministre des Affaires étrangères français Philippe Douste-Blazy, président de la communauté d'agglomération du Grand Toulouse, a estimé vendredi que l'implantation éventuelle du siège de Galileo à Toulouse serait "un élément-clé de diversification économique" pour l'agglomération. Devant près de deux cents représentants du monde industriel et scientifique de Midi-Pyrénées, M. Douste-Blazy a souligné que le développement du futur système européen de navigation par satellite impliquait que "chaque partenaire européen puisse prétendre à une tâche et à une retombée, la France comme l'Allemagne, la Grande-Bretagne, l'Espagne ou l'Italie". "La compétition est aussi une bonne chose", a-t-il toutefois souligné devant deux responsables d'EADS Space Services et d'Alcatel-Alenia Space représentant les industriels concessionnaires de Galiléo, en réaffirmant que la France avait fait de Toulouse sa candidate pour l'implantation du futur siège. "Nous avons la matière grise, nous avons la masse critique", a-t-il ajouté pour faire valoir la candidature de Toulouse face à celle de Rome et Munich. Midi-Pyrénées a été consacrée "pôle de compétitivité aéronautique espace et système embarqués" en association avec l'Aquitaine par le gouvernement français cet été et représente un tiers des emplois du secteur spatial en Europe, a précisé M. Douste-Blazy. Le siège futur de Galileo ne devrait employer que 100 à 150 personnes, selon le responsable d'Alcatel Jean-Claude Dardelet, cependant le monde économique toulousain estime que sa présence dans l'agglomération contribuera à drainer vers la région les créations d'emplois liées aux nouvelles applications attendues du GPS européen: 150.000 emplois sur 20 ans, dont 10 à 15.000 emplois pour Toulouse. Toutes les collectivités territoriales se sont mobilisées à Toulouse en faveur du projet comme elles l'avait fait en 2000 pour l'Airbus A380 en s'engageant à réaliser d'importants investissement d'infrastructures pour obtenir son assemblage à Toulouse. Les communautés d'agglomération (Grand Toulouse et Sicoval), le conseil général de Haute-Garonne et la Région Midi-Pyrénées devaient sceller leur alliance vendredi après-midi chez le préfet de Région. Restera alors à obtenir le vote du financement du projet Galileo (3,6 milliards d'euros) lors de la réunion de l'Agence spatiale européenne le 13 septembre, puis à emporter le choix des industriels dans le cadre d'un accord global entre les Etats de l'Union Européenne sans doute au début 2006.

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