ABC
 

Rédaction
7 mars 2006

L'audience télévisée des Oscars dimanche aux Etats-Unis a enregistré une baisse de 7,8% par rapport à l'édition 2005 de la cérémonie des récompenses du cinéma, a annoncé lundi la chaîne de télévision ABC, qui retransmettait l'événement en exclusivité. Selon ABC, 38,8 millions de personnes en moyenne ont vu la 78e cérémonie à Hollywood, contre 42,1 millions de téléspectateurs en 2005, année qui marquait déjà une baisse de 3,2% par rapport à 2004 (43,5 millions). L'audience de la soirée présentée par le comique Jon Stewart, lors de laquelle concouraient des films indépendants et à petits budgets, dont l'oeuvre-choc "Collision", Oscar du meilleur film, reste tout de même bien au dessus des chiffres de 2003. A l'époque, seulement 33 millions d'Américains avaient regardé le spectacle, qui s'était déroulé trois jours après le début de l'invasion de l'Irak par les troupes de la coalition américano-britannique. La plupart des grands rendez-vous télévisés annuels aux Etats-Unis, comme les Oscars, les Grammy awards (récompenses de la musique) et les Emmy awards (prix de la télévision) voient leur audience s'éroder nettement depuis quelques années, à l'exception notable de la finale du championnat de football américain ("Superbowl"). Il y a un mois, les Grammys avaient enregistré la pire audience de leur histoire avec 17 millions de téléspectateurs sur CBS, en baisse de 10% par rapport à l'année précédente, et moins que l'émission de télé-réalité "American Idol" diffusée au même moment par sa concurrente Fox. En 1984, plus de 50 millions de personnes avaient regardé la cérémonie, avec en vedette un Michael Jackson au sommet de sa gloire. Les six premiers jours des jeux Olympiques d'hiver de Turin, sur NBC à la mi-février, avaient quant à eux enregistré une baisse d'audience de 36% par rapport à 2002 (Salt Lake City), 17% par rapport à 1998 (Nagano, Japon) et 44% par rapport à 1994 (Lillehammer, Norvège). Les experts attribuent ces baisses d'audience à une dispersion des spectateurs, en particulier les plus jeunes, vers d'autres médias, dont l'internet.

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