Europe
 

Rédaction
28 mars 2006

Déçue par l'attitude des opérateurs de téléphonie mobile, la commissaire européenne à la Société de l'information Viviane Reding va réglementer les tarifs facturés aux usagers lors de leurs appels à l'étranger, communément appelés tarifs de "roaming". Conformément à ce qu'elle avait annoncé en décembre à Paris, la commissaire a décidé d'agir pour faire baisser des tarifs qu'elle juge excessifs et de présenter les grandes lignes d'une réglementation que la Commission devrait adopter en juin. Selon une étude publiée lundi soir par la Commission et présentée officiellement mardi, le prix d'une communication téléphonique de 4 minutes n'a quasiment pas évolué depuis six mois, et ce malgré les mises en garde répétées de la Commission. Certains opérateurs, au Royaume-Uni par exemple, en ont même profité pour augmenter leurs prix, regrette Bruxelles dans un communiqué. Selon l'exécutif européen, les tarifs de roaming international varient actuellement entre 0,20 et 13,05 euros pour une période de 4 minutes. "Je propose qu'une réglementation soit proposée pour éliminer toutes les charges de roaming injustifiées", explique la commissaire Reding, pour qui "un utilisateur de téléphone portable ne devrait pas payer plus cher juste parce qu'il se déplace à l'étranger". Selon Viviane Reding, le texte réglementera les tarifs de gros pratiqués entre opérateurs, ainsi que les prix de détail appliqués au consommateur. "La nouvelle réglementation européenne devrait assurer que les opérateurs ne fassent pas payer les opérateurs des pays tiers beaucoup plus que le coût réel", estime la Commission, qui voudrait également mettre fin aux surcoûts imposés lorsque l'on reçoit un appel à l'étranger. Le nouveau règlement pourrait entrer en vigueur au deuxième semestre 2007, après l'accord du Parlement européen et des Etats membres. Il aura un effet immédiat dans les 25 pays membres, qui n'auront pas à le transposer dans leur droit national. Après une première consultation au début de l'année, la Commission en lancera une seconde au mois d'avril, avant de soumettre son projet de loi en juin.

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