Rédaction
26 juin 2001

Le géant américain de l'informatique IBM a affirmé avoir réussi à fabriquer le transistor au silicium le plus rapide du monde, qui devrait permettre de développer d'ici deux ans des puces cinq fois plus rapides que les microprocesseurs actuels. Le transistor va amener les microprocesseurs utilisés dans les télécommunications à la vitesse de 100 Gigahertz (GHz) dans les deux ans à venir. Ils seront cinq fois plus rapides et arriveront quatre ans plus tôt que ce que prévoyaient les concurrents, se vante IBM. Le nouveau transistor --le composant de base des microprocesseurs-- atteint des vitesses de 210 GHz tout en ne consommant qu'un milliampère de courant électrique, affirme le constructeur informatique. Ses performances --qui découlent d'un nouveau design permettant de faire circuler le courant électrique plus rapidement-- sont supérieures de 80% aux transistors actuels pour une consommation moitié moindre. "Tout comme l'on croyait que les avions ne pourraient jamais franchir un imaginaire 'mur du son', les transistors au silicium étaient réputés incapables de franchir la barrière des 200 GHz", a déclaré Bernard Meyerson, vice-président du IBM Communications Research and Development Center. Selon lui, "les fabricants de matériels électroniques de haute performances, comme les composants utilisés dans les réseaux par exemple, ne sont plus forcés d'utiliser des matériaux exotiques et coûteux pour arriver à ces vitesses", a-t-il souligné, estimant que son groupe a réussi à démontrer que le silicium avait toujours un avenir dans la fabrication de micro-processeurs. IBM a indiqué que les fabricants d'équipements de télécommunication travaillaient déjà sur la nouvelle technologie dévoilée lundi. Le groupe précise également que les chaînes de fabrication actuelles n'ont pas besoin d'être modifiées, ce qui permettra de diffuser rapidement la nouvelle technologie.

!
Les articles de plus de deux ans ne peuvent plus être commentés.