GSM
 

Rédaction
28 août 2006
Le téléphone portable, le GSM indispensable à beaucoup d'utilisateurs, s'apprête à prendre de l'altitude avec le lancement d'une technologie permettant son usage à bord des avions, a annoncé Air France ce dimanche. Avec un bémol : le succès de cette nouvelle expérience reste suspendu à la tolérance des passagers, et, surtout, des autorités chargées de la sécurité, un dernier point essentiel alors que l'on vient de déjouer plusieurs complots terroristes. Début 2007, un essai de six mois débutera sur des liaisons moyen-courriers, à bord du tout premier Airbus équipé pour l'utilisation des mobiles. Dans cet A318 d'un nouveau genre, s'affichera au décollage et à l'atterrissage un signal rouge inédit no-mobile , en lieu et place de la consigne no-smoking . Une fois à 3.000 mètres d'altitude, le signal s'éteindra et les voyageurs pourront utiliser leur GSM pour passer des appels, envoyer et recevoir des SMS ou des e-mails, sans risque d'interférence avec les systèmes de navigation de l'avion. Les compagnies portugaise TAP et britannique BMI devraient elles aussi tenter l'expérience l'an prochain. Sur le plan technique, le système crée un miniréseau dans l'appareil. Tous les appels convergeront vers un même point dans l'avion, pour être redirigés ensuite via satellite vers l'opérateur, qui renverra l'appel vers le réseau habituel de l'utilisateur. Les compagnies aériennes devront débourser quelques centaines de milliers de dollars pour s'équiper et percevront des commissions sur les bénéfices dégagés par ce service. Pour le passager, l'appel sera facturé environ 2 dollars (1,57 EUR) la minute. L'intérêt est surtout de fidéliser la clientèle d'affaires, avide de connexions permettant de travailler à bord. OnAir prévoit dans un deuxième temps d'équiper les avions de l'accès à Internet, notamment à bord de l'A380... Reste à savoir si l'irruption des sonneries polyphoniques et des conversations téléphoniques en plein vol sera bien tolérée. De fait, "l'expérience d'Air France va surtout porter sur la réaction des voyageurs , souligne un porte-parole de la compagnie. La majorité des gens veut pouvoir utiliser le portable en avion. Ce qu'ils ne veulent pas, c'est être assis à côté de quelqu'un qui utilise le sien." Le marché des communications en vol est déjà évalué à deux milliards de dollars (1,568 milliard d'euros) par an à l'horizon 2009.

© La Dernière Heure 2006
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