Rédaction
3 septembre 2001

Le Pdg de l'opérateur de télécommunications néerlandais KPN Paul Smits a indiqué que des questions de contrôle au sein d'un groupe fusionné et de synergies insuffisantes étaient à l'origine de l'échec des discussions avec Belgacom pour une fusion. "Nous étions très flexibles et prêts à accepter une valorisation de moins de 50% avec un Pdg belge et un siège social à Bruxelles mais le fait que le Pdg de Belgacom veuille une voix prépondérante nous paraissait placer le pouvoir trop d'un seul côté", a indiqué le Pdg de KPN lors d'une conférence de presse téléphonique. "La fusion nous paraissait apporter trop peu de synergies", a-t-il d'autre part ajouté. Selon lui, cette situation découlait de la position problématique de l'opérateur britannique Vodafone dans la division téléphonie mobile de Belgacom Proximus. Vodafone, qui est un concurrent direct de KPN sur les marchés néerlandais et allemand, détient en effet 25% de Proximus. Selon Paul Smits, cette situation aurait entraîné de la part des autorités européennes une demande de désinvestissements qui aurait limité les synergies. Le Pdg de KPN s'est dit "déçu" de l'échec des négociations. "Nous étions prêts à beaucoup de concessions", a-t-il rappelé en reconnaissant que selon les dernières discussions, la fusion aurait en fait été une reprise de KPN par Belgacom. L'opérateur belge, qui n'est pas coté en bourse, a réalisé un chiffre d'affaires de 5,1 mds EUR en 2000, contre 13,51 mds EUR pour KPN. L'opérateur néerlandais est toutefois confronté à un endettement colossal qui se montait à 23,2 mds EUR fin mars 2001. Belgacom et KPN ont annoncé l'abandon des négociations entamées en mai dernier pour une fusion de leurs activités.

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