Agence spatiale européenne
 

Rédaction
18 janvier 2007

Le directeur général de l'Agence spatiale européenne (Esa) Jean-Jacques Dordain s'est expliqué sur les retards du programme Galileo de navigation par satellites, en assurant que les dysfonctionnements enregistrés au niveau de l'agence étaient sous contrôle. Giove B, le second satellite destiné à valider en orbite les technologies retenues par le concurrent du GPS américain, est toujours bloqué au sol, alors que son lancement était initialement prévu au printemps 2006. Ce retard "est dû à un problème technique sur un composant qui a défailli lors d'essais, mais nous avons aussi rencontré des problèmes d'organisation", a reconnu M. Dordain lors d'une conférence de presse au siège de l'Esa. "Dès que les problèmes sont apparus, nous avons mis en place trois groupes d'enquête en parallèle. Suite aux rapports reçus, nous avons pris des actions d'ordre technique et organisationnel, qui devraient nous permettre de lancer Giove-B cette année", a expliqué le directeur général de l'Esa. M. Dordain a toutefois admis que les problèmes rencontrés pour Giove B pourraient se retrouver pour les quatre premiers satellites de série (sur 30 au total prévus pour Galileo), dont la responsabilité incombe à l'Esa. "Nous ne voulons pas attendre que des problèmes techniques apparaissent pour prendre des décisions. Nous souhaitons qu'au mois de mars aient été mises en place les actions permettant que le développement d'IOVE (le contrat des quatre premiers satellites) se passe correctement", a-t-il dit. M. Dordain a souligné que la responsabilité de l'Esa s'arrêtait après le lancement des deux démonstrateurs et des quatre premiers satellites de la constellation. Les autres retards pris par ce projet - "sur lequel l'Europe joue sa crédibilité" - ne peuvent lui être attribués, a-t-il relevé. Le contrat de concession de Galileo au secteur privé n'est ainsi toujours pas signé et les pays européens ne sont pas parvenus à choisir la ville qui abritera l'autorité de contrôle du système.

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