Galileo
 

Rédaction
16 mars 2007
Le commissaire européen aux Transports a écrit à la présidence allemande de l'UE et aux sociétés du consortium de développement du système de navigation par satellite Galileo s'inquiétant des retards accumulés dans le projet, a indiqué son porte-parole. "C'est une lettre qui tire la sonnette d'alarme sur la situation de Galiléo et du consortium", a souligné Michele Cercone, porte-parole du commissaire Jacques Barrot. Le consortium actuel- issu de la fusion de deux consortia et regroupant notamment EADS, les français Thales et Alcatel, le britannique Inmarsat, l'italien Finmeccanica et les espagnols Aena et Hispasat- a été approuvé sur la base de conditions bien précises, y compris le fait que le projet de fusion devrait déboucher sur une amélioration de l'offre", a souligné le porte-parole. Or "cela fait 15 mois et aucune des conditions n'a été remplie", a-t-il ajouté. Le porte-parole n'a pas accusé directement les industriels des retards pris. Selon le Financial Times, les relations entre les sociétés du consortium se sont dégradées avec l'augmentation des coûts de développement du projet, passés de 1 à 2 milliards d'euros. "Ce n'est pas le moment de rechercher les responsabilités, mais d'analyser en détail la situation afin de s'assurer que les retards actuels ne se répercuteront pas sur le calendrier et l'agenda global de Galileo", a-t-il ajouté. Galileo, dont le premier signal devrait être émis en 2011, vise à affranchir les Européens de leur dépendance à l'égard du système américain GPS, dans des domaines devenus stratégiques comme la gestion du trafic aérien, maritime et automobile. Bien qu'initialement attendu pour fin 2005 puis fin 2006, le contrat de concession entre partenaires publics et privés n'est toujours pas signé, officiellement pour des problèmes de "répartition des risques". Les 27 n'ont pas non plus réussi jusqu'ici à choisir la ville qui abritera l'autorité de surveillance du système.
Le groupe espagnol Hispasat est responsable des retards pris dans le projet européen de système de navigation par satellite Galileo, dont il est l'un des partenaires, a estimé une source britannique du secteur. "L'espagnol Hispasat a tenté, purement et simplement, de rouvrir l'accord
sur la distribution des opérations" du projet Galileo, a indiqué cette source à l'AFP. "Ils réclament des tâches qui ont déjà été attribuées à la France, à
l'Allemagne et à la Grande-Bretagne. Ils réclament aussi une nouvelle station au sol, ainsi qu'une plus grande part dans la construction des satellites",
a-t-elle précisé. "C'est Hispasat qui est à l'origine des blocages, personne d'autre. Ils essaient, dans un style très européen, de faire paniquer tout le monde pour obtenir ce qu'ils veulent", a conclu cette source. Interrogé par l'AFP, le partenaire britannique du projet, le groupe Inmarsat, s'est refusé à commenter ces informations. "Nous restons optimistes au sujet de Galileo et nous espérons que tous les problèmes seront résolus", a indiqué un porte-parole.
Outre Hispasat et Inmarsat, le consortium Galileo réunit le groupe européen EADS, les français Thales et Alcatel, l'italien Finmeccanica et un autre
espagnol, Aena.
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