NASA
 

Rédaction
19 juin 2007

L'Agence spatiale européenne (Esa) a signé lundi avec son homologue américaine, la Nasa, l'accord officialisant les termes de leur coopération dans le télescope spatial James Webb (JWST), le successeur de Hubble, le célèbre instrument qui a révolutionné l'astronomie. Le document a été paraphé par Jean-Jacques Dordain, directeur général de l'Esa, et Michael Griffin, administrateur de la Nasa, lors d'une cérémonie tenue sur le salon de l'aéronautique et de l'espace du Bourget. Comme c'était déjà le cas avec Hubble, les Européens détiendront une participation d'environ 15% dans ce projet, chiffré à 3,5 milliards de dollars. "L'échelle est comparable, mais notre implication est plus fondamentale, car nous allons construire deux des instruments" du JWST : le spectrographe dans le proche infrarouge et l'instrument dans l'infrarouge moyen, a expliqué à l'AFP David Southwood, directeur des programmes scientifiques à l'Esa. Les Européens assureront aussi le coût du lancement, prévu pour 2013, qui sera réalisé par une fusée Ariane V ECA. "Nous voulions que ce soit un programme de coopération et l'une des contributions les plus appropriées que puisse apporter l'Esa à la mission était le lancement du JWST lui-même", a souligné M. Griffin, en soulignant qu'il ne fallait pas y voir un geste politique. Le JWST sera bâti autour d'un miroir primaire de 6,5 mètres de diamètre, contre 2,4 mètres pour Hubble. Il évoluera dans l'espace bien au-delà de l'atmosphère terrestre, puisqu'il sera placé au deuxième point de Lagrange, à 1,5 million de kilomètres de la Terre dans la direction opposée au Soleil. De ce poste d'observation, ce puissant télescope, fonctionnant en lumière visible et infrarouge, "promet de révolutionner notre vision de l'Univers, comme Hubble l'a fait en son temps", a affirmé l'Esa dans un communiqué. La participation de l'Agence spatiale européenne au JWST permettra aux astronomes européens de bénéficier d'un temps d'observation sur cet instrument, proportionnel à l'effort financier de l'Esa. Les deux agences ont également signé un accord régissant leur coopération sur le Lisa Pathfinder, qui devra vérifier la faisabilité technologique de la très ambitieuse mission Lisa de détection des ondes gravitationnelles depuis l'espace. Ces déformations de l'espace-temps, prédites par Einstein, n'ont jamais pu être mises en évidence par l'observation.

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