Nicolas Sarkozy
 

Rédaction
1 août 2007

Nicolas Sarkozy a estimé, mardi à Orange, avant la représentation du "Trouvère", qu'il n'y avait "aucune raison que l'opéra soit réservé à une petite élite". Le chef de l'Etat était interrogé par France 2 qui s'apprêtait à retransmettre en direct - fait sans précédent pour cette chaîne - cette oeuvre de Verdi avec le ténor-star Roberto Alagna. M. Sarkozy a indiqué être venu "pour soutenir les Chorégies" qui ont réussi à "faire un spectacle populaire avec des oeuvres classiques dans un cadre absolument magnifique et il n'y a aucune raison que l'opéra soit réservé à une petite élite". Deuxième raison: "c'est une première pour le service public. Je soutiens cette première. C'est la première fois que vous retransmettez en direct un opéra". "C'est la mission du service public. C'est très important ce qui se passe ce soir", a insisté le président. "Le service public comprend que sa justification est de proposer une programmation différente pour que tout le monde ait le choix". Accueilli à l'entrée du théâtre antique, où il a été applaudi et a signé autographes et livres, par la ministre de la Culture Christine Albanel et le président de France Télévisions Patrick de Carolis, M. Sarkozy a exprimé "sa grande ambition pour la culture et le ministère de la Culture": faire "partager au plus grand nombre des oeuvres, textes, concerts qu'ils n'auraient pas vus si l'Etat ne s'engageait pas puissamment" pour leur diffusion. Comme on lui citait les "grands ministres" André Malraux et Jack Lang, M. Sarkozy en est convenu, ajoutant: "les grands ministres, je les jugerai aux grands résultats". "Je veux que la France redevienne la capitale des arts", a-t-il dit. "Il y a un lien entre la croissance et le développement économique et la croissance: ça s'appelle la confiance d'un peuple dans l'avenir". Quant à Alagna, il aime "sa polyvalence", son "talent exceptionnel", "le fait qu'il n'a jamais regardé son art comme réservé à une élite". "J'ai bien aimé qu'il ait eu des problèmes et qu'il les ait surmontés", a encore glissé M. Sarkozy, en allusion aux démêlés du ténor avec la Scala de Milan.

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