SNJ
 

Rédaction
13 mai 2008

Le syndicat de journalistes SNJ-CGT a "dénoncé" lundi "le harcèlement" dont sont victimes selon lui "les médias et en particulier l'Agence France-Presse", et a appelé "l'ensemble de la profession à réagir" contre "ces manoeuvres d'intimidation". "Devant les difficultés que connaît le pouvoir actuel dans les sondages, les penseurs en cour au sommet de l'Etat voudraient transformer les médias en simples courroies de transmission du gouvernement et du parti majoritaire auprès de l'opinion publique", estime le SNJ-CGT dans un communiqué. La ministre de la Culture, Christine Albanel, "voudrait transformer" l'AFP en "agence de communication pour diffuser des communiqués partisans", affirme le syndicat. Dans une interview au Journal du Dimanche, Mme Albanel avait déclaré que l'AFP "n'est pas une machine à reproduire des communiqués", tout en suggérant une formule qui permettrait la diffusion des textes des partis et syndicats via l'agence. Mme Albanel "ne peut pas à la fois dire que l'agence n'est pas +une machine à reproduire des communiqués+ et affirmer le contraire peu après", souligne le SNJ-CGT. Le syndicat estime par ailleurs que le porte-parole de l'UMP, Frédéric Lefebvre, qui a reproché à l'AFP de ne pas avoir relayé un communiqué de son parti sur Ségolène Royal, "devrait balayer devant sa porte avant de donner des leçons aux journalistes de l'AFP". Le SNJ-CGT relève que ces "attaques réitérées" contre l'AFP interviennent au moment où l'agence "renégocie son Contrat d'objectifs et de moyens pour les 5 ans à venir". Elles sont "d'autant plus inquiétantes qu'elles font suite à des déclarations, par voie de presse du PDG de l'agence et à des propositions du parti au pouvoir pour privatiser l'AFP" et "casser le statut de 1957 qui assure à la rédaction de l'agence son indépendance rédactionnelle", ajoute le syndicat.

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