Belgacom
 

Rédaction
27 juillet 2008

Belgacom, l'opérateur de télécoms historique en Belgique, a annoncé un recul de 16% de son bénéfice net au premier semestre, à 471 millions d'euros, lésé par la nouvelle réglementation sur la téléphonie mobile. L'excédent brut d'exploitation (Ebitda), étalon pour les prévisions internes du groupe, a également reculé de 5,1% à 1,024 md d'euros, représentant une marge de 34,6%. Le chiffre d'affaires au premier semestre a atteint 2,962 mds d'euros, en baisse de 2,5% (ou 77 millions d'euros). Le groupe juge que ce manque à gagner est dû presque exclusivement à une nouvelle réglementation en matière de téléphonie mobile, où Belgacom est présent avec sa filiale Proximus. La Commission européenne a en effet imposé à l'été 2007 une baisse des tarifs d'itinérance ("roaming") pour les appels passés ou reçus à l'étranger sur un portable, une baisse appelée à se poursuivre cette année. Et le régulateur belge du secteur (IBPT) a obligé les opérateurs à réduire les tarifs qu'ils se facturent entre eux quand le client qui appelle n'utilise pas le même réseau que celui qui est appelé. "Nous évoluons sur un marché difficile. Mis à part la récession économique qui touche l'économie mondiale, nous devons faire face à une environnement réglementaire et concurrentiel extrêmement sévère", a commenté le patron de Belgacom, Didier Bellens, en notant un "ralentissement des activités sur le plan national et international". Le groupe belge prévoit désormais une baisse de 2% de son chiffre d'affaires pour l'ensemble de l'année 2008, contre un recul initial prévu de 1%, en évoquant le manque à gagner sur les tarifs d'itinérance. Il maintient en revanche sa prévision annuelle de marge d'Ebitda comprise dans une fourchette de 33% à 34%. Belgacom souligne dans le même temps la "forte" croissance de son nombre de clients abonnés à ses services de télévision (+86.141 nouveaux clients au premier semestre). Vendredi 25 juillet constitue la date limite pour la présentation au gouvernement par un cabinet d'études d'une proposition pour la succession du patron Didier Bellens, dont le contrat se termine début 2009.

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