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Rédaction
26 septembre 2008

L'Association professionnelle et artistique du théâtre (Apat), organisatrice des Molières, a largement renouvelé son conseil d'administration, quatre mois après avoir fait l'objet d'une fronde de plusieurs directeurs de théâtre, a-t-on appris après de l'Apat. Sur les 18 administrateurs sortants, neuf ont été réélus. L'Apat est désormais présidée par Irène Ajer, qui a pris sa retraite après une longue carrière au ministère de la Culture, où elle a été notamment chef du service de l'inspection et de l'évaluation à la Direction de la musique, de la danse, du théâtre et des spectacles (DMDTS). Elle succède à Jean-Claude Houdinière, qui demeure membre du bureau en qualité de trésorier. L'Apat avait été vivement contestée en mai dernier par sept directeurs de théâtres privés, qui estimaient que le vote des jurys pour les nominations aux Molières 2008 s'était déroulé "dans une totale opacité". Ils avaient demandé à l'association le "renouvellement" de son conseil d'administration, la "suppression" des jurys mis en cause ainsi que la "préparation sérieuse par des professionnels compétents de la soirée des Molières 2009". En réponse, l'Apat a ouvert plus largement son assemblée générale, qui est passée de 80 à 447 membres. Plus de 60 candidats ont brigué les 18 sièges du conseil d'administration. A la différence de son prédécesseur, la nouvelle présidente, Irène Ajer, élue mercredi, "n'est liée ni à la diffusion ni à la production" de spectacles, a souligné la déléguée générale de l'Apat, Geneviève Dichamp. "On est très conscients de tous les chantiers que l'on doit mener", a-t-elle ajouté, citant "les procédures de vote au premier tour", "le fichier électoral", "la communication" de l'association "et même l'émission" (Nuit des Molières) sur France 2. Les patrons de salles mécontents avaient critiqué le déroulement de la soirée des Molières le 28 avril. Lors de l'émission, la chaîne avait, à leurs yeux, consacré "une promotion trop insistante" à la diffusion de "Tailleur pour dames", le samedi suivant sur son antenne en direct de l'Edouard-VII, "imposant ainsi une concurrence inacceptable à tous les autres théâtres".

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