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Rédaction
17 décembre 2008 à 01h00

L'Assemblée nationale a autorisé, mardi soir, les chaînes de télévision privées à procéder à une seconde coupure publicitaire, par tranche de 30 minutes, lors de la diffusion de fictions et de films. Cette nouvelle disposition phare du projet de loi sur l'audiovisuel a été adoptée par 77 voix contre 26. Elle autorise les chaînes privées à opérer une seconde coupure publicitaire, par tranche de 30 minutes, lors de la diffusion de fictions et de films. Un décret autorisera au 1er janvier le passage de 6 minutes à 9 minutes de publicité par heure sur les chaînes hertziennes. La gauche a vivement protesté contre "la captation effective de la manne publicitaire par des chaînes privées" et défendu, en vain, plusieurs amendements de suppression. "Madame la ministre vous laisserez votre nom comme celle qui aura plié le genou devant les opérateurs privés, devant les intérêts commerciaux pour abîmer les oeuvres audiovisuelles en autorisant la deuxième coupure", a dit Didier Mathus (PS). Noël Mamère (Verts) a accusé Nicolas Sarkozy de "sacrifier sur l'autel des copains et de coquins le service public de l'audiovisuel" et Patrick Bloch (PS) a égrené la liste des invités du président élu, au restaurant le Fouquet's, le soir de sa victoire, en mai 2007. "Si vous ne voulez pas avoir la deuxième coupure vous allez tout simplement sur France télévision qui va avoir toujours plus de cinéma, non coupé", a répondu Christine Albanel (Culture). De plus "nous ne sommes pas allés jusqu'au bout de ce que nous pouvions autoriser en matière de publicité puisque nous passons à neuf minutes et non à douze comme cela aurait été possible", a soutenu Mme Albanel.

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