Europe
 

Rédaction
1 avril 2009

L'Union européenne doit se préparer à contrer rapidement des cyberattaques "de plus en plus élaborées" sur ses réseaux de communications électroniques, a averti la Commission européenne. "Il ne doit pas y avoir de maillon faible dans la cybersécurité de l'Europe", a mis en garde dans un communiqué Vivianne Reding, commissaire en charge de la société de l'information et des média. "La probabilité d'une défaillance grave des réseaux de télécommunications dans les dix prochaines années est de 10 à 20% et son coût économique potentiel, sur le plan mondial, avoisinerait les 193 milliards d'euros", estiment ses services. Les causes de cette défaillance pourrait être "des actions humaines, telles que des actes terroristes ou des cyberattaques, qui deviennent de plus en plus élaborées", souligne la Commission. Deux pays de l'UE, l'Estonie et la Lituanie, ont été victimes de cyberattaques d'envergure en 2007. Le Parlement estonien avait du mettre son système de courrier électronique à l'arrêt pendant douze heures, a-t-elle rappelé. Les autres sources de problèmes peuvent être "une catastrophe naturelle ou une défaillance matérielle, comme la rupture d'un câble sous-marin". "50 incidents sur des câbles sous-marins ont été enregistrés dans l'Océan Atlantique pour la seule année 2007", souligne la Commission. Or l'ensemble de l'économie européenne repose sur les services et réseaux de communications électroniques. "Les infrastructures de communication sous-tendent le fonctionnement de secteurs essentiels comme la distribution d'énergie, la fourniture d'eau, les transports et la finance", dit-elle. Mme Reding préconise "l'amélioration de la résistance de l'UE face aux cyberattaques et aux perturbations", soulignant que "les approches et les capacités varient considérablement selon les Etats membres". "Un faible niveau de préparation dans un pays peut accroître la vulnérabilité des autres et un manque de coordination diminue l'efficacité des contre mesures", a-t-elle mis en garde.

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