Italie
 

Rédaction
8 septembre 2009

Le président du conseil Silvio Berlusconi a affirmé mardi que l'Italie n'était pas une "dictature" puisqu'il ne censurait ni ne fermait les journaux du pays, dans un discours prononcé pour l'ouverture du salon international du textile à Milan. "Normalement, un dictateur censure puis ferme les journaux. Ces jours-ci, en Italie, on a pu vérifier qu'il existe la liberté de mystifier, de calomnier et de diffamer. Ce n'est donc pas une dictature", a déclaré Silvio Berlusconi devant un parterre d'entrepreneurs. Le chef du gouvernement avait estimé lundi que l'absence de liberté de la presse en Italie, dénoncée par ses détracteurs, était une "blague" à la différence du respect de la vie privée qui était en danger, justifiant ainsi les actions en justice intentées contre les journaux de gauche La Repubblica et L'Unità. "La Repubblica dit que je suis malade. Tant mieux, vous vous rendez compte si j'étais en bonne santé", a-t-il plaisanté, se félicitant de son bilan à la tête du gouvernement. La femme de Silvio Berlusconi, Veronica Lario, qui a lancé une procédure de divorce à son encontre, avait affirmé en mai que son mari était "malade" et qu'elle ne pouvait "pas rester avec un homme qui fréquente des mineures". Empêtré depuis plusieurs mois dans des scandales, dont la Repubblica s'est fait le relais, notamment des relations présumées avec des mineures et des prostituées, Silvio Berlusconi cherche à limiter les dégâts au sein de sa majorité et dans ses rapports avec l'Eglise catholique en mettant en avant les réalisations de son gouvernement et en se moquant de l'opposition. "Vous savez pourquoi les Italiens croient en moi? Pas seulement parce que je suis jeune et beau et parce que je suis un entrepreneur et donc que je n'ai pas besoin de voler (l'Etat). Ils ont confiance parce qu'ils savent que les +catho-communistes+ ne réussiront pas à mettre en oeuvre leur programme", a déclaré le Cavaliere, affirmant qu'il recueillait 68,4% d'opinions positives parmi les Italiens. Silvio Berlusconi a régulièrement recours dans ses campagnes électorales à l'étiquette "catho-communistes" pour désigner ses opposants de gauche.

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