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Samedi 30 Novembre 2002 à 00:00

Le BLIC se mobilise

Le monde du cinéma se mobilise contre le projet de soumettre les visas d'exploitation des films à la double tutelle du ministère de la Culture, comme c'est le cas jusqu'à présent, et du ministère de la Santé, de la Famille et des personnes handicapées.

Après les cinéastes de la société civile des Auteurs-Réalisateurs-Producteurs (ARP), le Bureau de liaison des industries cinématographiques (BLIC) s'élève à son tour contre la proposition de la commission des Affaires sociales de l'Assemblée nationale, qui demande que les visas d'exploitation des films soient délivrés conjointement. "L'ensemble des professionnels réunis au sein du BLIC est extrêmement choqué" par l'initiative de la Commission qui "jette l'anathème sur le monde du cinéma dans un climat rendu déjà délétère par certaines propositions hors sujet du rapport Kriegel".

Deux amendements similaires déposés par Christine Boutin et Henriette Martinez ont été joints à la proposition de loi UMP qui vise à soumettre la diffusion télévisée de programmes violents ou pornographiques à la mise en place d'un système de double cryptage. "La commission fait preuve d'une défiance très inquiétante à l'égard des créateurs et de leur tutelle ministérielle", déclare le BLIC que préside actuellement Marin Karmitz (MK2). L'ARP, présidée par la réalisatrice Coline Serreau, a également manifesté son opposition la plus ferme à un amendement qui fait du cinéma le bouc émissaire de la lutte contre la violence à la télévision". "Alors que les films de cinéma ne représentent que 3% de la programmation des chaînes de télévision, la création cinématographique constitue à ce jour la production qui est le plus et le mieux encadrée en matière de protection des mineurs contre la violence et la pornographie", souligne l'ARP dans un communiqué.

Selon l'ARP, "l'introduction d'un visa conjoint, outre qu'elle conduirait le Premier ministre à avoir à arbitrer des divergences d'avis entre le ministre de la Culture et de la Communication et le ministre chargé de la Famille, constituerait un très grave précédent en matière de création". Mardi, le ministre de la Culture et de la Communication Jean-Jacques Aillagon, s'exprimant sur l'actuelle Commission de classification des films, s'était dit "attaché à son maintien". Selon lui, elle doit rester placée auprès du ministre de la Culture et de la Communication, arbitre en cas de contestation. La proposition de loi UMP doit être débattue en séance publique le 12 décembre.
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