France 2
 

Rédaction
12 avril 2006  
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France 2 va diffuser cet été un documentaire en quatre parties produit par Freemantlemedia sur la réinsertion réussie de 11 chômeurs de longue durée venus se "délocaliser" dans le petit village de Mazères-sur-Salat (Haute-Garonne) tout près des Pyrénées. "Nous avons proposé ce documentaire - son nom devrait être "Une autre vie" - en pensant que l'insertion pouvait prendre des formes diverses", remarque le réalisateur Christophe Gallot, qui filme depuis la fin janvier les efforts de reclassement des chômeurs dans ce village de 600 habitants en quête d'une nouvelle dynamique. Ces chômeurs de tous horizons interrogés par l'AFP savourent "le succès" d'une délocalisation qui a déjà permis à huit d'entre eux de retrouver un emploi, sept sur place, et un, tout près de là, à Montréjeau. Dans une grande bâtisse aux murs délabrés au centre du bourg, Sylviane Martin, ex-technicienne en circuits imprimés de 43 ans, parle de la "réussite" des deux premiers mois de l'expérience, vécus en communauté par les 11. Tous les participants admettent qu'il leur a fallu "forcer la chance" pour trouver logement et travail. "Même si la présence d'une caméra est un coup de pouce quand vous entrez dans une agence immobilière", reconnaît Philippe, électricien de 48 ans venu de Vannes (Morbihan). "Les gens d'ici nous ont accueillis avec réserve mais c'est devenu différent", reconnaît Sylviane Martin, qui a affronté 23 mois de chômage en Seine-Saint-Denis. Avec son mari, elle avait déjà accepté l'idée de changer de région quand elle a été sollicitée pour l'expérience. Après un emploi temporaire d'opératrice de nuit, cette femme blonde va se lancer dans un projet de diffusion de fleurs de décoration. "Tout est positif. Nous avons trouvé un emploi - son mari Georges est engagé comme chauffagiste à Mazères - et un logement", ajoute-t-elle. Sébastien, 32 ans, parti de Poitiers vers Paris en espérant y trouver un travail avait dû y coucher où il pouvait. "Se poser à Mazères a été bénéfique". déclare ce peintre en bâtiment de formation, aimant "la ville et le luxe", qui a aussi trouvé un toit et un emploi dans ce Comminges profondément rural. Le tournage continue dans la discrétion sur les participants, qui ont tous trouvé un logement et viennent d'en finir avec la vie en communauté. "Nous ne voulions pas jouer avec leur vie", insiste le réalisateur pour couper court aux critiques de la téléréalité qui y voient un nouveau "Loft Story" (l'émission de M6 où des candidats étaient placés 24h sur 24 sous les caméras, dans un univers clos). Jérôme Hotta, correspondant local du "Petit journal" dénonce ainsi la société de production qui va "faire de l'argent sur leur dos" ainsi que l'implication du maire socialiste et conseiller régional Pierre Castéras dans le projet. "Toute bataille pour l'emploi est bonne à gagner" répondent au contraire le maire, et Lauréa Ugartemendia, directrice de l'espace-emploi à la mairie de Saint-Cloud (Hauts-de-Seine) qui conseille les participants trois jours par semaine. Echaudé par le départ de Mazères fin 2002 de l'activité de Rizla +, usine de papier à cigarettes du groupe américain Imperial Tobacco, le maire se flatte d'avoir depuis "implanté 13 sociétés représentant 110 à 120 emplois et un renforcement du service public local". "Même avec un seul cas positif, l'expérience +Une autre vie+ aurait été un succès", insiste le maire.

1 commentaire

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Jérôme HOTTA - Il y a 15 ans
Un chapitre entier d'un livre qui est sorti en janvier 2009, "La tentation d'une île : derrière les caméras de la téléréalité", aux éditions Jacob-Duvernet, relate cette affaire et me donne raison.
En effet, l'auteur n'est autre qu'un des "Journalistes" chargés de manipuler les candidats pour les besoins de la production, et donc il décrit de l'intérieur un univers nauséabond au travers de 40 pages baptisées pour l'occasion "Télémisère à Mazères".
Il serait souhaitable maintenant que tous ceux qui ont publiés ou diffusés de fausses informations à l'époque (et dont vous faîtes partie), corrigent le tir aujourd'hui, en rétablissant la vérité, ainsi que les rôles respectifs de chacun dans cette affaire.
Cordialement,
Jérôme HOTTA
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