Les professionnels du cinéma et les fournisseurs d'accès à internet (FAI) se sont retrouvés à Beaune sur le principe d'une offre sécurisée et payante de films sur internet comme parade indispensable contre le piratage. Les cinéastes présents aux 14e Rencontres cinématographiques de Beaune, organisées par la société des auteurs-réalisateurs-producteurs (ARP), ont demandé dans un communiqué "le développement dans les plus brefs délais d'offres sécurisées et payantes conformes au principe de diversité". Lors d'un débat intitulé "Pour une nouvelle alliance entre les fournisseurs d'accès à internet et l'industrie cinématographique?", les professionnels du cinéma ont pu présenter leurs doléances aux FAI, accusés de contribuer au développement du piratage avec leurs offres à très haut débit. Mais les FAI, représentés par Michaël Boukobza, directeur général de Free, et Marie-Christine Levet, président de T-online France, ont cité pour leur défense une étude affirmant que le piratage ne représentait en importance que la 5e utilisation du haut débit, et que 40% des internautes étaient prêts à payer pour télécharger de la musique et des films. A l'issue d'échanges parfois vifs entre professionnels du cinéma et FAI, les pouvoirs publics ont proposé d'ouvrir un forum de concertation afin de parvenir à un accord dans les plus brefs délais, car le développement du haut débit, en réduisant de façon drastique la durée de téléchargement des films, risque de faire exploser le piratage.