Al-Manar
 

Rédaction
24 novembre 2004

Robert Ménard, secrétaire général de l'organisation de défense de la presse Reporters sans frontières (RSF), a estimé mercredi que la chaîne de télévision Al Manar, devait pouvoir émettre en France, "s'ils respectent un certain nombre de conditions". Le Conseil supérieur de l'audiovisuel (CSA) a décidé vendredi d'autoriser la télévision Al Manar, proche du Hezbollah chiite libanais, suscitant les protestations de plusieurs organisations juives et de SOS Racisme. "Aujourd'hui, je crois qu'on a raison de leur permettre d'être entendus en France, je ne crois pas qu'on puisse faire autrement, mais c'est vrai qu'il faut poser un certain nombre de conditions. S'ils les respectent, il faut qu'ils émettent. On ne peut pas empêcher ces médias-là", a estimé M. Ménard devant la presse. "Al Manar, certes, c'est la voix du Hezbollah, ce n'est pas un média très tolérant. Mais je crois qu'en même temps l'interdiction, ce n'est jamais une réponse. En plus, ils vont trouver une réponse très simple, ils vont diffuser comme d'autres médias le font une version +light+ pour l'Occident pour être audibles et ils vont diffuser une version un peu plus rude, un peu plus difficile chez eux parce que c'est leur public, et le public des médias arabes est souvent antisémite". "Al Manar ne peut pas diffuser des feuilletons qui sont antisémites. Là, on est au-delà de la liberté d'expression. J'en ai discuté avec des gens d'Al Manar. Je leur ai dit vous ne pouvez pas à la fois demander à bénéficier de tous les avantages de la démocratie et diffuser un certain nombre de choses qui sont ignobles", a-t-il précisé.

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