Italie
 

Rédaction
3 décembre 2008 à 01h00

Le chef du gouvernement italien Silvio Berlusconi a lancé mardi une attaque virulente contre la gauche et des responsables de quotidiens, estimant qu'ils devraient avoir "honte" et "changer de métier", en pleine polémique sur le doublement de la TVA pour la télévision par satellite. Ces derniers jours, l'opposition a accusé M. Berlusconi, propriétaire de trois chaînes de télévision hertzienne, de conflit d'intérêt après l'adoption par son gouvernement d'une mesure doublant la TVA sur les abonnements pour la télévision satellitaire. Jusqu'à présent, ces chaînes - représentées à 91% par le bouquet Sky détenu par le magnat Rupert Murdoch - bénéficiaient d'une TVA à 10% au lieu des 20% habituels. "Quelle honte. Je ne comprends pas les journaux qui, au lieu de se demander comment cela se fait que Sky ait bénéficié de privilèges, m'attaquent moi, quelle honte!", a déclaré M. Berlusconi, cité par l'agence Ansa. "Les directeurs (de ces journaux) et les hommes politiques (de gauche) devraient tous changer de métier, rentrer chez eux. Les hommes politiques et les directeurs de ces journaux comme La Stampa (centre-droit) et le Corriere della Sera (centre) devraient changer de métier", a poursuivi le chef du gouvernement. Parlant de la gauche, il a estimé que ses responsables s'étaient "illustrés d'une façon... Ils devraient arrêter de faire de la politique et rentrer chez eux. Ils devraient aller se cacher après s'être comportés comme cela. Moi à leur place, je rentrerais chez moi", a déclaré M. Berlusconi en parlant d'une "gauche de la honte". Lundi, dans la presse, M. Berlusconi avait déclaré que "la gauche avait donné à Sky, en raison de ses rapports avec cette télévision, le privilège d'une TVA à 10%". Le quotidien La Repubblica (gauche) avait indiqué que ce "privilège" n'avait pas été accordé par la gauche mais par le gouvernement de Lamberto Dini, ancien ministre du Trésor de M.Berlusconi, mis en place après une crise au sein de la droite qui avait contraint M. Berlusconi à la démission en décembre 1994. Le 12 novembre, Silvio Berlusconi s'était déjà plaint d'être l'objet de "railleries" et d'"outrages" de la part des médias, notamment de la télévision. En octobre dernier, il avait accusé la Rai d'être trop pessimiste, en particulier sur la crise économique.

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