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L'Australie va filtrer Internet

Rédaction
17 décembre 2009
Après la Chine, l'Iran, l'Egypte, l'Australie va se retrouver en peu glorieuse compagnie sur la liste des pays ayant mis en place un filtrage obligatoire d'Internet. Ici, il ne s'agit pas de contrôler la voix des dissidents mais de bloquer des sites indésirables (pédopornographie , violence contre les femmes, bestialité). Le ministre des télécommunications, Stephen Conroy, a annoncé que le gouvernement avait terminé ses tests. Les estimant concluants, il s'apprête à passer à l'étape législative pour contraindre les fournisseurs d'accès à Internet (FAI) à s'exécuter.
Concrètement, le filtrage se ferait à deux niveaux. Un premier, obligatoire, passerait par une liste noire d'environ 1.000 sites établie par le gouvernement. Ça, les FAI peuvent le mettre en place facilement, avec une efficacité de 100% selon les tests. Le second niveau, en revanche, sur la base du volontariat pour les fournisseurs d'accès, est plus compliqué. Il s'agit de filtrer directement le contenu. Problème: l'efficacité n'est que d'environ 80% et ralentit grandement le réseau. En Iran, quand le régime va jusqu'à l'inspection des paquets IP (grâce à des technologie mises en place par Siemens et Nokia) comme après l'élection présidentielle, cela paralyse complètement Internet. Sans compter le problème des faux positifs, qui a fait jeter l'éponge à la Pennsylvanie, alors que des sites qui n'avaient rien de répréhensibles se trouvaient bloqués.
En France, la mainte fois repoussée LOPPSI (Loi d'orientation et de programmation pour la performance de la sécurité intérieure) devrait être examinée début 2010. Brice Hortefeux l'a déjà annoncé: «Nous avons l'intention de permettre le blocage des sites proposant des images et des représentations de mineurs à caractère pornographique». De quoi faire tendre l'oreille aux majors de la musique, qui réclament depuis longtemps de telles mesures de filtrage...
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