Politique
 

Rédaction
10 juin 2002

Le ministre de la Culture et de la Communication Jean-Jacques Aillagon a confié à la philosophe et romancière Catherine Clément une mission afin qu'elle examine l'offre existante de programmes des chaînes publiques France 2 et France 3, et fasse des propositions. M. Aillagon demande dans sa lettre de mission à Mme Clément de mener sa réflexion en concertation avec Marc Tessier, PDG de France Télévisions, et Dominique Baudis, président du Conseil supérieur de l'audiovisuel (CSA). "Cette mission consistera à évaluer et analyser l'offre existante, sa qualité, son volume, sa position dans les grilles, ainsi qu'à faire des recommandations et des propositions permettant d'intéresser le plus large public à toute la diversité de la vie culturelle: livre, débat de société, cinéma, documentaire, spectacle vivant, architecture, patrimoine, création plastique en France, en Europe et dans le monde", précise M. Aillagon. Catherine Clément, agrégée de philosophie, romancière et auteur de nombreux essais sur la psychanalyse et l'anthropologie, fut également directrice de l'Association française d'action artistique (AFAA) de 1982 à 1987. Elle est la soeur de Jérôme Clément, vice-président de la chaîne culturelle franco-allemande Arte et président d'Arte France, et a également fait partie de l'équipe de campagne de Jean-Pierre Chevènement, candidat du Pôle républicain à l'élection présidentielle. Elle pourra s'entourer des collaborateurs qualifiés de son choix, tandis que le cabinet du ministre et la direction du développement des médias (DDM) sont à sa disposition, précise le ministre, qui souhaite recevoir le rapport avant la fin de l'année. "La télévision est, avec l'école, le seul moyen universel de toucher chacun de nos concitoyens, de faire naître en lui le désir et le goût de la culture, d'éveiller la sensibilité des jeunes, de favoriser l'intégration par la diffusion d'une culture commune", estime le ministre. La loi fait "obligation aux sociétés du secteur public de la communication audiovisuelle de présenter +une offre diversifiée de programmes en modes analogique et numérique dans les domaines de l'information, de la culture, de la connaissance+", rappelle le ministre. Dans un entretien au Monde daté du 16 mai, M. Aillagon avait regretté "l'abandon de certaines de ses missions", notamment culturelles, par le service public télévisé. "Le service public télévisé, loin de produire une couleur et un son différents de ceux des chaînes privées --comme le font les radios publiques-- tente de se rapprocher de ses concurrents privés, y compris dans une approche événementielle et anecdotique de l'information", estimait-il.

!
Les articles de plus de deux ans ne peuvent plus être commentés.