Agence spatiale européenne
 

EDRS fournira des services à Copernicus en coopération avec la Commission européenne

Carlos PIRES
26 février 2015 à 15h00

Suite à la récente confirmation du partenariat entre l'ESA et Airbus Defence and Space (Airbus DS) concernant le Système européen de satellites de relais de données (EDRS), un accord a été trouvé avec la Commission européenne (CE) concernant la fourniture de services EDRS au programme Copernicus de l'Union européenne.

L'ESA et Airbus DS ont ensuite signé, le 20 février 2015, un accord de niveau de service (SLA) portant sur la fourniture de communications à grande vitesse aux missions Sentinelle 1 et Sentinelle 2 de Copernicus à compter de 2015 et jusqu'en 2021, avec une possibilité de prolongation jusqu'en 2028.

Cet accord prévoit la mise en place d'un comité de pilotage conjoint, assurant la représentation à haut niveau de la CE, de l'ESA et d'Airbus DS ; ce comité sera chargé de suivre l'évolution d'EDRS et de faire en sorte qu'il garantisse l'autonomie de l'Europe en matière de relais de données.

De plus, l'ESA et Airbus DS ont conclu un contrat de services permettant à d'autres missions de l'ESA et de ses partenaires de profiter des capacités de relais de données. Le premier utilisateur supplémentaire sera le module Columbus de l'ESA installé sur la Station spatiale internationale (ISS) : il devrait bénéficier de services de relais de données à partir de 2018, qui seront utiles pour les expériences scientifiques embarquées et amélioreront les communications avec les astronautes séjournant à bord de l'ISS.

Avec Copernicus et Columbus/ISS comme premiers clients de référence d'EDRS, Airbus DS peut investir dans l'achèvement et l'exploitation du système. Le groupe devrait développer un marché commercial destiné à des missions de tiers et appuyer l'évolution du système pour qu'il parvienne à une couverture mondiale. Les accords conclus permettent à l'ESA de renforcer son soutien à l'évolution d'EDRS, engagée avec le programme GlobeNet lors de la session du Conseil au niveau ministériel de 2014.

A l'instar de la fibre optique sur Terre, EDRS, l'autoroute spatiale de l'information, permettra d'atteindre un débit de 1,8 Go par seconde grâce à des terminaux de communication laser. Il assurera le transfert en temps quasi réel vers la Terre de données provenant de satellites d'observation de la Terre, de drones et de véhicules spatiaux via des satellites de télécommunications géostationnaires. L'ESA pourra recevoir plus rapidement et de façon plus sûre de plus gros volumes d'images, ce qui améliorera la surveillance de l'environnement, ainsi que la gestion des catastrophes et des crises.

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