Nicolas Sarkozy
 

Rédaction
17 juillet 2008

Nicolas Sarkozy affirme, dans une interview au Monde daté de jeudi, que "la presse est une industrie stratégique qui mérite d'être développée" au même titre que les autres secteurs économiques. Interrogé sur ses interventions dans le secteur de la presse qui par nature est "un contre-pouvoir", le chef de l'Etat dit contester "l'idée d'un contre-pouvoir". "Les médias sont un pouvoir qui ne vit pas seulement dans la confrontation. Le président de la République n'est pas illégitime à développer la filière nucléaire française. Il n'est pas illégitime à sauver la sidérurgie française. Il n'est pas davantage illégitime à vouloir favoriser l'émergence de groupes de communications forts", explique-t-il. Pour lui, "la presse est un secteur économique, une industrie stratégique qui mérite d'être développée au même titre que la santé, les transports, l'environnement". M. Sarkozy juge encore que "le problème de la France, c'est que nous n'avons pas de groupes de communication français de dimension internationale". "N'est-ce pas de la responsabilité du président de la République que d'essayer de construire un modèle économique qui permettra à de grands groupes français d'être indépendants?", s'interroge-t-il. Quant à sa proposition d'une nomination du patron de France Télévisions par le chef de l'Etat, Nicolas Sarkozy estime qu'elle n'est "pas anormale". Il n'est "pas anormal que le président de la République nomme le président d'une entreprise propriété de l'Etat à 100%. Avec deux verrous: un avis conforme du CSA et celui des commissions du Parlement. Où est le trouble?", déclare le chef de l'Etat. "Il faut bien que quelqu'un propose un nom", ajoute-t-il. Le 25 juin, lors de la présentation de ses projets pour l'avenir de l'audiovisuel public sans publicité, Nicolas Sarkozy avait indiquer vouloir une nomination du PDG de France Télévisions "par l'exécutif, après avis conforme du CSA, sous réserve qu'une majorité qualifiée de parlementaires n'y fasse pas obstacle". Cette proposition avait suscité une polémique, l'opposition et les syndicats estimant qu'il s'agissait d'un retour à l'époque de l'ORTF.

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