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Rédaction
16 décembre 2006

Paris, février 2011, le zouave du Pont de l'Alma n'a plus que la tête et les épaules hors de l'eau, le terrible scénario de la crue de janvier 1910 semble se reproduire: un documentaire d'anticipation réalisé pour Canal+ fait vivre cette "grande inondation". Ecrit par Bruno Portier, ce film , diffusé ce soir à 20H50 sur Canal+, où quelques acteurs côtoient des professionnels de la brigade des sapeurs-pompiers de Paris, de la Croix-Rouge ou de la SNCF, fait penser à la répétition générale d'une catastrophe annoncée. Un plan d'urgence existe pour Paris, le PSSI (plan de secours spécialisé inondation) établi par la préfecture de police. Le scénario de "La grande inondation" s'en inspire et restitue d'heure en heure sa mise en oeuvre. Spécificité de la capitale, la Seine ne déborde pas mais monte lentement et prend possession des sous-sols de manière presque invisible. Les prévisions sont fondées sur la crue de 1910 quand le fleuve avait atteint une cote exceptionnelle de 8,62 mètres, provoquant l'équivalent d'un milliard d'euros de dégâts et 200.000 sinistrés. Au fur et à mesure de la montée de la Seine, les transports sont paralysés, l'alimentation en électricité s'arrête, les ponts sont fermés, les sinistrés sont pris en charge, les zones évacuées doivent être sécurisées. Tourné en haute définition, le docu-fiction fait la part belle aux images de synthèse, en séquences 3D et autres effets spéciaux, entrecoupés de documents d'archives. Les images d'archives, impressionnantes, ont été filmées au moment de la grande crue de 1910. Elles proviennent de l'Ina, mais aussi des archives Pathé-Gaumont. Dans la fiction, la Seine mettra cinq jours pour redescendre au niveau des mollets du zouave. Facture estimée : 12 milliards d'euros. Si une telle catastrophe se produisait aujourd'hui, il faudrait plus d'un an pour que Paris retrouve une activité normale, 15 arrondissements seraient inondés, 250.000 personnes évacuées, 800.000 privées d'électricité et un million de chauffage et d'eau chaude.

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