CGT
 

Rédaction
9 octobre 2008

La CGT de France Télévisions a déploré l'éventualité de la suppression de la publicité sur RFO, qui serait selon ce syndicat un "nouvel épisode dans le dépeçage de la télévision publique". Le secrétaire d'Etat à l'Outre-mer Yves Jégo "aurait obtenu la suppression de la publicité sur la plupart des territoires couverts par RFO", indique la CGT, s'appuyant sur une information de la Tribune, publiée le 3 octobre. Aucun commentaire sur ces affirmations n'a pu être immédiatement obtenu tant de la direction de France Télévisions, que des ministères concernés interrogés par l'AFP. Une source proche du dossier a dit pour sa part à l'AFP que la suppression de la publicité sur RFO faisait partie du projet de loi sur l'audiovisuel. Celui-ci doit être présenté en conseil des ministres le 22 octobre. La suppression de la publicité "amputerait" la chaîne de plus de 20 millions d'euros et conduirait à supprimer 60 emplois, selon la CGT. Pour le syndicat, l'objectif est d'"amputer la télévision publique de ses ressources" et de "casser l'outil que représente la régie publicitaire France télévisions Publicité (FTP), de façon à ce qu'elle ne s'en relève pas". Le syndicat affirme que 60 emplois seraient ainsi détruits dans les DOM TOM. "Au-delà, bien évidemment, la publicité des régions de France 3 est menacée", estime la CGT. "Aux centaines de millions d'euros perdus viendraient ainsi s'ajouter les 20 millions d'euros de RFO et les 30 millions de France 3", ajoute-t-elle. La publicité doit disparaître début janvier des écrans de France Télévisions à partir de 20H00, prélude à une suppression totale fin 2011. La commission Copé pour une nouvelle télévision publique avait cependant recommandé dans son rapport final le maintien de la publicité sur RFO et sur les antennes régionales de France 3. Pour sa part, Yves Jégo s'était dit favorable début juillet à une suppression progressive de la publicité sur RFO partout où la chaîne de télévision publique est en concurrence avec une chaîne privée. "RFO capte 50% du marché publicitaire là où elle est présente", avait-il dit.

!
Les articles de plus de deux ans ne peuvent plus être commentés.