Rédaction
7 février 2001

Le premier prix pour les décodeurs de la future télévision numérique terrestre devrait tourner autour de 1.500 francs, a indiqué mardi le président du Syndicat des industries de matériels audiovisuels électroniques (SIMAVELEC), Richard Guillorel. Pour les décodeurs intégrés à des téléviseurs de salon, le surcoût devrait atteindre 2.000 francs et plus "en fonction de la définition des produits et du degré d'interactivité", a-t-il précisé au cours d'une conférence de presse. Le coût des décodeurs est considéré comme l'un des éléments déterminants du succès de la télévision numérique hertzienne qui doit permettre de recevoir, d'ici à la fin 2002, jusqu'à 36 chaînes via l'actuelle antenne "râteau". Contrairement au câble et au satellite où les décodeurs sont généralement subventionnés par des opérateurs privés, ils seront sans doute à la charge des nombreux téléspectateurs du numérique hertzien qui se contenteront de l'offre de chaînes gratuites. "La prochaine échéance pour notre syndicat est fin mars, date à laquelle nous devrons avoir communiqué au ministère de l'Industrie nos recommandations sur la définition du téléviseur numérique de base", a précisé Richard Guillorel dont l'organisation représente 20 des plus grandes entreprises de l'électronique grand public. S'appuyant sur l'expérience britannique du numérique terrestre, le président du SIMAVELEC a plaidé pour accompagner son lancement en France d'une offre de téléviseurs 16/9e. Les industriels seront prêts à mettre sur le marché les téléviseurs et décodeurs nécessaires fin 2002, "sous réserve que l'ensemble de la chaîne du numérique hertzien ait défini correctement son offre", a-t-il par ailleurs assuré à l'adresse des chaînes et des diffuseurs. "De la longueur des discussions dépendra la date de mise sur le marché", a cependant averti Richard Guillorel, renvoyant implicitement la balle dans le camp des pouvoirs publics et du Conseil supérieur de l'audiovisuel (CSA) qui avaient exprimé à plusieurs reprises des doutes sur la volonté des industriels de tenir les délais.

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