France 2
 

Rédaction
30 juin 2004

L'émission "Ca se discute", que Jean-Luc Delarue anime sur France 2 depuis le 12 septembre 1994, fête son dixième anniversaire avec un film sur les coulisses de l'émission, qui sera diffusé ce soir par la chaîne. A l'occasion de ce film anniversaire, baptisé avec un clin d'oeil "Derrière l'oreillette" et dont les principaux passages ont été présentés mercredi à la presse, le présentateur règle quelques comptes. Ainsi, à propos de la fameuse oreillette, qui a fait couler beaucoup d'encre, on découvre comment grâce à elle Jean-Luc Delarue reste en contact permanent avec son équipe qui l'abreuve de conseils et lui souffle les questions à poser, sans qu'il en tienne toujours compte. Chaque émission fait travailler pendant un mois une vingtaine de personnes, dont 14 journalistes, quatre rédacteurs en chef et un directeur de la rédaction. "+Ca se discute+ a sans doute été pionnier dans sa façon particulière de décrypter la société française en donnant la parole à des témoins comme à autant de destins individuels sur des sujets souvent traités par le passé de façon plus institutionnelle", déclare Jean-Luc Delarue. Patron de la société Réservoir Prod, qui produit "Ca se discute", il négocie actuellement le renouvellement de son contrat avec France 2, mais reste mystérieux sur l'issue des tractations. "Je n'envisage pas de fin", déclare-t-il, assurant qu'il ne se "lasse pas" d'une émission qui ne lui prend que "10%" de son temps. Pour lui, ce dixième anniversaire n'est pas l'occasion d'un "bilan", mais plutôt d'"une étape". Pour sa part, Christopher Baldelli, directeur général de France 2, souligne le caractère "exceptionnel" d'une émission et d'un animateur qui ont réussi à durer "dans le monde la télévision, qui est en fait un monde de sprinters". "+Ca se discute+ marquera la télévision publique de notre temps, comme les +Dossiers de l'écran+ le firent" il y a 40 ans, ajoute-t-il. Pas question en tout cas pour Jean-Luc Delarue de revenir au direct, comme c'était le cas au tout début des émissions. "On ne peut pas revenir au direct. L'enregistrement est plus sécurisant pour les témoins et il faut enlever les moments ennuyeux", souligne-t-il.

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