RFI
 

Rédaction
19 mai 2005

Les syndicats CFDT, SNJ et CGT et la Société des Journalistes (SDJ) de Radio France Internationale (RFI), la radio publique destinée à l'étranger, ont dénoncé mercredi dans des communiqués des cas de "censure" dans les informations diffusées par cette radio. Selon la CFDT, la nouvelle direction de RFI est "aux ordres du Quai d'Orsay". Elle souligne notamment que Philippe Couve, chef du service Internet de RFI, a dû démissionner de ses fonctions à la suite du retrait imposé par la direction d'un papier sur l'affaire Borrel, un juge français dont le suicide à Djibouti est l'objet d'une controverse. La CFDT, estimant que l'indépendance rédactionnelle de l'antenne est "une fois de plus menacée", note d'autre part que la direction de la rédaction a retiré le 13 mai, à la mi-journée, un éditorial consacré à la lutte d'une élue néerlandaise d'origine somalienne pour les droits des femmes. De leur côté, le syndicat national des journalistes SNJ et les journalistes de la CGT se demandent dans un communiqué commun si l'affaire Borrel est "interdite d'antenne à RFI". Ces deux syndicats estiment que "les affaires africaines empêchent toujours la rédaction de prouver son indépendance". Enfin la SDJ souligne que le reportage sur l'affaire Borrel a été "déprogrammé" le 30 mars, puis "reprogrammé" le 27 avril pour être finalement "censuré" sur le site de RFI. Selon la SDJ, "il s'agit d'un cas avéré de censure". La société demande "des explications et la remise en ligne du papier". L'intersyndicale de RFI (CFDT, CGT, SNJ, FO) a appelé à une assemblée générale du personnel jeudi à 13h00, à la maison de la Radio à Paris. Pour sa part, la direction de RFI, interrogée par l'AFP, a indiqué qu'elle ne pouvait pas faire de commentaire sur "une question qui relève du fonctionnement interne de la rédaction".

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