Conseil Supérieur de l'Audiovisuel (CSA)
 

Rédaction
30 novembre 2007

Le CSA a publié sa recommandation aux médias en vue des élections cantonales et municipales de mars 2008, qui édicte des règles simplifiées par rapport aux précédents scrutins, en raccourcissant le délai de leur application et en supprimant le principe de stricte égalité. A compter du 1er février 2008, soit 5 semaines avant le premier tour, radios et télévisions devront veiller à ce que "les candidats ou les listes des candidats et les personnes qui les soutiennent bénéficient d'une présentation et d'un accès équitables à l'antenne", explique la recommandation du Conseil supérieur de l'audiovisuel, qui vise à garantir le pluralisme. "Les comptes rendus, commentaires et présentations auxquels donnent lieu les élections doivent être exposés avec un souci constant de mesure et d'honnêté", ajoute la haute autorité audiovisuelle. Lors des précédentes élections municipales, cette recommandation s'appliquait un mois plus tôt. Le principe de stricte égalité arithmétique entre les candidats a également été supprimé de la nouvelle recommandation, demandant aux médias de respecter le principe d'équité. Plus souple, ce dernier tient compte de la représentativité du candidat, des sondages, de la dynamique de campagne, etc. La haute autorité avait été critiquée pendant la campagne électorale présidentielle par les Sociétés de journalistes (SDJ) de grands médias audiovisuels qui avaient dénoncé la "rigidité" de ses règles. Début novembre, le CSA avait formulé des propositions pour les simplifier. La recommandation publiée jeudi ne vaut que pour les municipales, a-t-on néanmoins précisé au CSA. "En ce qui concerne la couverture de l'actualité nationale ou internationale", les médias audiovisuels devront continuer "d'assurer un équilibre entre le temps d'intervention" du gouvernement et de la majorité d'une part, et des personnalités de l'opposition d'autre part, rappelle le CSA. Il ne mentionne pas la question du temps de parole du président de la République, qui n'est pas comptabilisé. Les services de télévision devront aussi, pour la première fois, "indiquer systématiquement l'origine des images quand elles n'émanent pas de l'éditeur lui-même", et "favoriser l'accès des programmes aux sourds et aux malendentants", par sous-titrage ou langage des signes.

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