France Télécom
 

Rédaction
22 décembre 2007

Un consortium mené par France Telecom a pris le contrôle de 51% de la compagnie nationale kenyane Telkom Kenya, une opération qui devrait doper le développement des services internet et d'un nouveau réseau de téléphonie mobile dans ce pays d'Afrique de l'Est. En novembre, le gouvernement kényan avait retenu l'offre de 390 millions de dollars (environ 270 millions d'euros) du consortium, face à des offres de compagnies indiennes et sud-africaines. Telkom Kenya a 280.000 abonnés sur lignes téléphoniques fixes, et est prête à développer un réseau mobile et les communications par internet, surtout après l'arrivée de la fibre optique dans le pays, d'ici deux ans au plus tôt. Outre France Telecom, le consortium vainqueur comprend la compagnie Dubai Alcazar Capital Limited, qui en détient 15%. Le Kenya est le 13e pays d'Afrique dans lequel le géant français des télécoms s'établit, depuis le début de ses opérations sur le continent, en 1996. Aux termes de l'accord, la société française - qui opérera au Kenya sous sa marque Orange - et le gouvernement vont mettre sur le marché une partie de leurs actions, afin que la compagnie nationale soit cotée d'ici cinq ans au Nairobi Stock Exchange. France Telecom en détiendra alors 40%, le gouvernement 30%, et 30% seront proposés aux investisseurs via le Nairobi Stock Market. Telkom Kenya détient le monopole sur le réseau téléphonique filaire du pays. De nombreux acteurs économiques se plaignent de ce que son inefficacité, sa bureaucratie et la corruption y régnant rendent ses services très onéreux. Le gouvernement prévoit également de vendre dans les prochains mois environ 25% de ses 60% de participation dans Safaricom, dont les 40% restants sont détenus par le britannique Vodafone. Sous la pression de la Banque mondiale et du Fonds monétaire international, le processus de privatisation de Telkom Kenya avait commencé en 1999, avant d'être bloqué parce que les premières offres étaient jugées trop basses.

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