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Rédaction
14 mai 2008

Les directeurs de sept théâtres privés parisiens ont déploré dans une lettre ouverte aux organisateurs des Molières, les récompenses du théâtre français, la "mauvaise image" que donne selon eux de leur profession cette association. "Le vote du jury requis pour procéder à la nomination des postulants à l'attribution des Molières s'est déroulé dans une totale opacité", estiment les directeur des théâtres Antoine, Hébertot, de la Madeleine, des Nouveautés, du Palais-Royal, Tristan-Bernard et de Poche-Montparnasse. "Les noms des personnalités choisies n'ont pas été transmis aux théâtres intéressés ni avant, ni après le vote. Il est légitime de penser que beaucoup d'entre elles n'ont pas assisté aux spectacles inscrits dans la compétition, faussant gravant son résultat", poursuivent les signataires. En outre, "de nouvelles consultations (...) ont été organisées, modifiant sensiblement la liste des élus du premier tour et ce en contradiction avec le règlement intérieur de l'association", poursuit le texte. Les signataires estiment aussi que la 22e Nuit des Molières, le 28 avril sur France 2, a consacré "une promotion trop insistante à la diffusion d'une pièce ("Tailleur pour dames" de Feydeau, NDLR) le samedi suivant depuis un théâtre parisien (Edouard-VII), en direct sur la même antenne, imposant ainsi une concurrence inacceptable à tous les autres théâtres". Les directeurs de ces sept théâtres demandent à l'Association professionnelle et artistique du théâtre (Apat), organisatrice des Molières, le "renouvellement" de son conseil d'administration, la "suppression" des jurys mis en cause ainsi que la "préparation sérieuse par des professionnels compétents de la soirée des Molières 2009". "Si nos demandes n'étaient pas satisfaites, nous aurions le regret de retirer nos spectacles de l'association des Molières en raison de la mauvaise image qu'elle donne de notre profession", conclut leur lettre. La Comédie et le Studio des Champs-Elysées avaient annoncé dès avril qu'elles ne participeraient plus à cette compétition, le directeur de ces structures la jugeant "faussée dès le départ", les jurés "ne pouvant pas avoir vu toutes les pièces".

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