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Rédaction
11 septembre 2008

Le marché de gros des ventes de musique en France, tous supports confondus (physiques et numériques), a poursuivi sa chute au premier semestre avec une baisse de 12,2% par rapport à la même période l'an dernier, a annoncé mardi le Syndicat national de l'édition phonographique (Snep). L'industrie musicale est toujours en crise puisque depuis 2002, le marché a perdu plus de la moitié de sa valeur (52%), ce que les producteurs attribuent essentiellement au piratage sur internet. Le marché de gros (ventes des maisons de disques aux magasins) a représenté 279 millions d'euros sur les six premiers mois de 2008, contre 317,8 en 2007. Au sein de ce marché, les ventes physiques (sur supports traditionnels, CD et DVD) ont chuté de 17,7%, à 243 millions d'euros. Les ventes numériques (internet et téléphonie mobile) sont certes en hausse de 56,9% mais, conformément à la tendance de ces dernières années, sont toujours loin de compenser l'effondrement du marché. Elles ne représentent que 36 millions d'euros sur les 279 du marché total (soit 13%, un taux en hausse par rapport aux années précédentes). La dégradation du marché physique français (-17,7%) est supérieure à la moyenne mondiale (-12%), qui recouvre cependant de fortes disparités selon les pays: -2% en Espagne, +1% au Japon, -5% en Allemagne mais -25% aux Etats-Unis, -10% en Grande-Bretagne, -20% au Canada et -11% en Italie. Au sein du marché numérique hexagonal, la majorité des revenus provient toujours de la téléphonie mobile (56,1%, 20,2 M euros), suivie par le téléchargement légal sur internet (34,5%, 12,4 M). Les revenus issus des offres illimitées de musique par abonnement sur le net et du streaming (écoute sans téléchargement) représentent 9,4% des revenus numériques (3,4 M euros) et ont été multipliés par 24 depuis le premier semestre 2007. Comme le marché de gros, le marché de détail de la musique en France (vente aux consommateurs) a chuté de 17,1% au premier semestre (442,1 M euros). Ces chiffres au détail ne sont cependant pas exhaustifs car ils prennent seulement en compte les ventes de disques en magasins (-18,6%, 423 M) et le téléchargement légal sur internet (+42%, 19,1 M), et excluent la téléphonie mobile.

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