Publicité
 

Rédaction
14 octobre 2008 à 01h00

Le marché publicitaire français devrait croître de 1% en 2008, grâce notamment à l'internet, a annoncé le groupe Havas Media France, qui constate "un ralentissement de la croissance" mais "pas d'effondrement", selon des prévisions de son agence MPG. Le dernier trimestre sera "étale" et pourrait même "basculer dans une décroissance par effet d'entraînement si les résultats de septembre et octobre sont jugés médiocres", a précisé le groupe dans un communiqué. Sur l'ensemble de l'année, les investissements publicitaires nets ne devraient progresser que de 1%, contre 1,9% l'an passé, ce qui ne constitue "pas un très bon chiffre", a déclaré à l'AFP le directeur général de MPG France, Yves Del Frate. Cependant, a-t-il souligné, la France se "trouve en bien meilleure forme que ses collègues britannique ou espagnol" et ne présente aucun signe de "krach". La légère progression attendue sur l'année est liée à la croissance d'internet (+29% prévus, contre +38% en 2007), de la publicité extérieure (+0,7%) et à la montée en puissance des chaînes de la télévision numérique terrestre (TNT). La télévision maintiendrait ainsi une croissance positive (+0,6% sur l'année), mais la répartition se fait notamment au détriment de France Télévisions, qui subit une "très forte baisse" de ses budgets publicitaires suite à l'annonce de la suppression en janvier 2009 de la publicité après 20H00 sur les chaînes publiques. Principal média touché par le ralentissement, la presse devrait subir une chute de ses investissements de 3,6% en 2008 et de 4,4% sur les trois derniers mois de 2008. La radio voit de son côté "ses investissements se redresser légèrement", même si elle devrait encore connaître un trimestre négatif sur la période d'octobre à décembre (-2,1%). Les secteurs des télécommunications, de la distribution, de la culture et loisirs, et à un degré moindre, l'automobile, tirent le marché, tandis que l'alimentaire et la banque-finance baissent de façon "très sensible" leurs investissements, d'après Havas Media France.

!
Les articles de plus de deux ans ne peuvent plus être commentés.