Google
 

Rédaction
20 mai 2009

Les services forestiers de Pyrgos, la région du Péloponnèse la plus sinistrée par les catastrophiques incendies de l'été 2007, ont désormais l'oeil rivé sur Google Earth pour protéger la repousse des arbres. "Nous nous servons des photos avant feux de Google Earth comme d'une base de référence pour empêcher toute exploitation ou appropriation illégale" des quelque 25.000 hectares de forêts partis en fumée dans cette région du sud-ouest du pays, a expliqué Dionysos Thomopoulos. "C'est beaucoup plus pratique que les photos aériennes traditionnelles, car nous avons des coordonnées géographiques exactes, que nous pouvons comparer avec nos relevés au sol", a-t-il ajouté. Dans un pays où, en l'absence de cadastre, l'usurpation de terres et la promotion immobilière sauvage prospèrent, l'idée de recourir au service du géant internet américain n'émane pourtant pas de l'administration. "Nous y avons pensé tout seul, ce n'est quand même pas bien compliqué, j'imagine que d'autres services font de même", a affirmé M. Thomopoulos. En dépit de la faible conscience écologique des Grecs, les feux de l'été 2007, qui ont tué 77 personnes et ravagé près de 270.000 hectares de forêts et cultures dans le sud du pays, ont selon lui provoqué un sursaut: "nous avons beaucoup moins de tentatives d'exploitation des zones brûlées qu'avant, les gens commencent à être sensibilisés", se félicite-t-il. Ses vertus écologiques n'ont pas empêché Google d'être banni jusqu'à nouvel ordre des rues grecques, cette fois pour son service Street View de fourniture de photos interactives et à 360 degrés des rues des grandes villes. L'Autorité grecque de protection des données personnelles a annoncé la semaine dernière attendre de nouvelles garanties du groupe américain sur la protection de la vie privée des Grecs pour donner son feu vert.

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