Le Parti Socialiste
 

Rédaction
16 juillet 2009

Le Parti socialiste a interpellé le Conseil supérieur de l'audiovisuel (CSA) sur le décompte du temps de parole du chef de l'Etat, critiquant la "communication exubérante" de Nicolas Sarkozy au cours du week-end du 14 juillet. "L'exigence du PS est qu'il y ait en application de la décision du Conseil d'Etat d'avril 2009, une révision de la prise en compte du temps de parole du président de la République qui jusqu'ici échappait au calcul mis en place par le CSA", a déclaré Benoît Hamon, porte-parole du PS, lors d'un point-presse. Pour le PS, le temps de parole politique doit être "divisé en deux parties : une première partie consacrée à la majorité, au gouvernement et au temps de parole du président de la République qui échappe à sa fonction protocolaire et relève d'une expression politique, et 50% pour toute l'opposition". Pour M. Hamon, "il y a urgence à ce que nous puissions répondre correctement" à la "communication exubérante" de Nicolas Sarkozy. L'audiovisuel public est "au service de la propagande du président de la République", a-t-il dit, citant l'émission "complaisante" de Michel Drucker sur France2 et le portrait "hagiographique" de M. Sarkozy sur France5, diffusés ce week-end. C'est une "séquence de jolie communication politique mais assez désolante" vu "l'état de tension sans précédent" dans le pays, a-t-il ajouté. M. Hamon a dit que des "propositions" seraient faites à ses "partenaires de gauche" pour savoir de quelle manière l'opposition pourra "répondre" à ce "week-end médiatique" sur "les grandes chaînes de ce pays". En avril, à la suite d'une plainte des dirigeants socialistes, le Conseil d'Etat a invalidé le dispositif de répartition du temps de parole, jugeant que la parole présidentielle ne pouvait être exclue "par principe". Début juin, le CSA a invité radios et télévisions à continuer de prendre en compte, après les européennes, les interventions du président si elles "relèvent du débat politique", et a prolongé son système de neutralisation du temps de parole des opposants, avant une décision définitive dans les prochains mois.

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