Cinéma
 

Rédaction
1 décembre 2002

La société des auteurs et compositeurs dramatiques (SACD) s'est élevée contre le projet de soumettre les visas d'exploitation des films à la double tutelle du ministère de la Culture, comme c'est le cas jusqu'à présent, et du ministère de la Famille. Dans un communiqué, la SACD "désapprouve la proposition de Mmes Christine Boutin et Henriette Martinez visant à ce que les visas d'exploitation des films cinématographiques soient délivrés conjointement par le ministère de la Culture et de la Communication et le ministère de la Famille". Deux amendements similaires, déposés par les deux députés UMP, avaient été joints à la proposition de loi UMP qui vise à soumettre la diffusion télévisée de programmes violents ou pornographiques à la mise en place d'un système de double cryptage. Leur initiative a été adoptée mercredi par la commission des Affaires sociales de l'Assemblée nationale et doit être discutée en séance publique le 12 décembre lors de l'examen de la proposition de loi. La SACD considère que "la commission de classification, à laquelle Jean-Jacques Aillagon a affirmé son attachement, est, par sa large représentativité (associations familiales, experts, représentants du jeune public, du CSA, différents ministères concernés et professionnels du cinéma) parfaitement compétente et qualifiée pour garantir un équilibre entre la liberté de la création et la protection des mineurs contre la violence et la pornographie". La SACD rappelle que la "proportion du cinéma dans les programmes télévisés reste marginale et qu'il ne peut être pris comme bouc émissaire". Christine Boutin (UMP) a déclaré vendredi, dans un communiqué, que "l'impact du cinéma et de la télévision sur la vie familiale requiert" et "justifie" le "double regard" des ministères de la Culture et de la Famille sur l'attribution des visas d'exploitation de films. La société civile des Auteurs-Réalisateurs-Producteurs (ARP) avait manifesté sa désapprobation vis-à-vis de l'initiative de Mme Boutin.

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