Rédaction
16 décembre 2002

Le projet européen de navigation par satellite Galileo, bloqué depuis plusieurs mois, en raisons de divergences entre pays membres de l'Agence Spatiale Européenne (ESA), devrait être enfin mis prochainement sur les rails. Réunis en Conseil, les représentants des pays membres se sont entendus sur le montant des participations de chaque nation, a indiqué à l'AFP le directeur général de l'ESA, Antonio Rodotà. Les termes de cet accord doivent être confirmés par chaque pays à la direction de l'ESA d'ici au 22 décembre. "Il s'agit, s'est réjoui M. Rodotà, d'une décision qui traduit la volonté politique des Européens, unis dans un domaine stratégique." Cet accord sur les participations financières à Galileo met un terme à la rivalité entre l'Allemagne et l'Italie, qui se disputaient un rôle de "chef de projet", rôle qui favorise les retombées industrielles dans le pays choisi, grâce à une contribution légèrement supérieure à celle des autres. Ce différend au sein de l'ESA, alors que, de leur côté, les ministres européens des Transports avaient donné leur "feu vert" au projet, à Bruxelles, le 26 mars, empêchait jusqu'ici l'Agence de débloquer sa participation et retardait la constitution de la société commune ESA-Union Européenne qui portera le projet à ses débuts, avant qu'un consortium privé ne prenne le relais. Galileo, qui doit en principe entrer en service en 2008 et rivaliser avec l'unique système mondial de navigation par satellite, le GPS (Global Positioning System) américain, nécessite le lancement d'une trentaine de satellites, le premier en 2006. Son coût est estimé à entre 3,2 et 3,6 milliard d'euros, qui seront financés à égalité par l'ESA et l'Union Européenne, la gestion du projet étant assurée par l'Agence. Son budget pour la période 2002-2005 a été fixé à 1,1 milliard d'euros, dont la moitié (547 millions exactement, a précisé vendredi M. Rodotà) pour l'ESA. Les contributions des quatre pays "leaders" - Allemagne, France, Grande-Bretagne, Italie - seront égales, de 17,5 % du projet chacun. Des pays différents auront la responsabilité des divers secteurs du projet : satellites, installations au sol, moyens d'exploitation...

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