TNT
 

Rédaction
29 avril 2004

Le président du groupe public France Télévisions Marc Tessier souhaite que "ceux qui ne croient pas" à la future télévision numérique terrestre (TNT) "se retirent", déclare-t-il dans un entretien donné au quotidien économique La Tribune. "Il faut que chacun prenne ses responsabilités. Que ceux qui n'y croient pas se retirent. On ne peut pas postuler à une fréquence publique sans s'engager à l'exploiter au mieux. Toute pratique contraire s'apparenterait à un gel de fréquence", estime M. Tessier. Concernant la préparation du lancement de la TNT, prévu à la fin 2004, "nous rentrons en phase pré-opérationnelle", précise M. Tessier. "Par exemple, les chaînes publiques vont signer très prochainement des contrats avec les opérateurs de diffusion", indique-t-il. Interrogé sur les ressources de France Télévisions, M. Tessier considère qu'"une croissance d'au minimum 3% par an en moyenne du produit de la redevance est nécessaire". C'est d'ailleurs "ce chiffre qui est retenu à titre d'hypothèse de travail dans le projet d'avenant au contrat d'objectifs et de moyens en cours de discussion", ajoute-t-il. Une telle croissance est nécessaire "parce que les coûts de production et d'acquisition des programmes augmentent fortement" dans certains domaines comme les films, fictions et documentaires, explique-t-il. En revanche, le groupe a "réussi à maîtriser le budget des programmes sportifs", ajoute-t-il. En outre, "chacun doit être conscient que les nombreux objectifs de l'audiovisuel public ont un prix", souligne M. Tessier, citant la TNT, la régionalisation des programmes de France 3, les engagements envers le cinéma, la diffusion d'émissions culturelles et l'augmentation du sous-titrage pour les malentendants. Interrogé sur les intermittents du spectacle employés au sein de France Télévisions, M. Tessier indique que des négociations ont été engagées "en interne" avec les partenaires sociaux sur l'organisation du travail. Celle-ci "doit être améliorée pour parvenir à diminuer le recours à l'intermittence", explique-t-il, ajoutant que les intermittents travaillent à France Télévisions selon une "application stricte" des accords de l'UNEDIC.

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