Radio
 

Rédaction
24 juin 2004

Le Syndicat interprofessionnel des radios et télévisions indépendantes (SIRTI) a dénoncé dans une conférence de presse l'attitude de "certains groupes éditeurs de réseaux nationaux de radio", "en particulier NRJ Group", qui cherchent, selon lui, à prendre le contrôle exclusif des marchés publicitaires locaux. Selon le SIRTI, qui regroupe une centaine de radios locales ou associatives, ces grands groupes font une interprétation de la récente loi sur les télécommunications électroniques et l'audiovisuel "contraire à la volonté clairement exprimée par le législateur". Un article de cette loi donne plus de souplesse aux différentes radios privées, nationales ou locales, pour se présenter sur les marchés publicitaires, mais insiste sur la nécessité de préserver "le juste équilibre" des ressources publicitaires entre les réseaux nationaux d'une part, les services locaux, régionaux et thématiques indépendants de l'autre. Selon Philippe Gault, président du SIRTI, NRJ Group présente "de manière inexacte" la situation des marchés publicitaires locaux, qui souffriraient, selon ce groupe, de la rareté de l'offre en radio et d'une protection exagérée des opérateurs indépendants. M. Gault a fait état d'une étude menée par le SIRTI dans les 50 plus grandes agglomérations, hors Ile de France. Selon cette étude, "l'offre radiophonique locale est très abondante" et "très supérieure à celle des autres médias locaux". D'autre part, "les radios nationales bénéficient d'une situation largement avantageuse par rapport aux radios indépendantes locales et régionales". Le SIRTI a saisi les différentes autorités du secteur, ministère de la Culture et de la Communication, parlementaires et Conseil supérieur de l'audiovisuel, pour que le nouvelle loi ne soit pas utilisée "pour dégrader encore plus les conditions de concurrence au détriment des radios indépendantes".

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