Arianespace
 

Rédaction
19 juillet 2004

Arianespace compte effectuer encore deux lancements cette année, qui doivent être ceux de la nouvelle version "dopée" d'Ariane-5, dite "dix tonnes", a indiqué Jean-Yves Le Gall, directeur général de la société. Ce nouveau lanceur, Ariane-5 ECA, capable d'emporter une charge utile de dix tonnes au lieu de six pour la version de base, Ariane-5 Générique, est cloué au sol depuis décembre 2002, suite à l'échec de son vol inaugural. Lors de ce lancement, une défaillance du système de refroidissement d'une tuyère a entraîné une déformation de celle-ci et, devenu impilotable, la fusée a dû être détruite. "Nous venons d'entamer les préparatifs d'un nouveau lancement d'Ariane-5 ECA en octobre prochain", a annoncé M. Le Gall, interrogé depuis Paris à Kourou (Guyane française), où il venait d'assister au succès de la mise sur orbite du satellite canadien de télécommunications Anik-F2. La fusée de ce vol de démonstration emportera le satellite de télécommunications américano-espagnol XTAR et une maquette de charge utile, destinée à tester "in situ" ses performances, soit à peu près neuf tonnes au total. Ariane-5 ECA suivante, dont le vol sera le quatrième et dernier de l'année, décollera, en principe en décembre, avec à son bord deux passagers, dont le satellite militaire français Hélios-2A. Malgré les déboires dus à l'échec de décembre 2002 et la pénurie de satellites sur le marché international, où la situation M. Le Gall estime qu'Arianespace "résiste bien" à la situation. "Nous avons un carnet de commande de 33 satellites à lancer pour un montant global de plus de 3 milliards d'euros", a précisé le patron de la société de gestion et de commercialisation des lanceurs de la famille Ariane. "Nous avons signé quatre contrats depuis le début de l'année, j'en annoncerai un autre très prochainement et d'autres encore avant la fin de l'année. Des investisseurs nord-américains sont venus assister au lancement d'Anik-F2", a-t-il noté. Après trois années de pertes, Arianespace est sortie du rouge en 2003, avec un bénéfice de 9,2 millions d'euros.

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