Conseil Supérieur de l'Audiovisuel (CSA)
 

Rédaction
23 septembre 2004

Le président du Conseil supérieur de l'audiovisuel (CSA) Dominique Baudis a estimé que le CSA n'avait pas à commenter les propos du PDG de TF1 Patrick Le Lay, selon lequel le métier de sa chaîne est de vendre à Coca-Cola "du temps de cerveau humain disponible". Le CSA "en tant qu'entité collégiale n'a pas à commenter les propos des uns et des autres", a-t-il estimé lors du point de presse mensuel du Conseil. "Notre rôle est de veiller à ce que les opérateurs de radio et de télévision respectent" la loi, les règlements et les conventions passées avec le CSA. Ces obligations sont "d'autant plus nombreuses et d'autant plus impérieuses que (..) l'usage des fréquences (...) est un usage gratuit", a-t-il souligné, évoquant "obligations de production, obligations de diffusion, obligations déontologiques, obligations de respect d'un certain nombre de dispositions, plus contraignantes d'ailleurs en France qu'ailleurs concernant la publicité". "Je vous rappelle que nous avons (...) depuis plusieurs mois une procédure de sanction qui est engagée contre un opérateur pour publicité clandestine d'un produit. Le produit, c'est Coca-Cola. L'opérateur, c'est TF1. Et cette procédure de sanction, qui n'est pas encore arrivée à son terme, a été engagée" avant les déclarations de Patrick Le Lay, a souligné M. Baudis. La procédure de sanction concerne la fréquente diffusion lors de l'été 2003 du clip du tube de l'été "Chihuahua" de DJ Bobo. Le CSA a recensé plus de 200 diffusions de ce clip, dont la chanson était également utilisée par la publicité de Coca-Cola. "Tout commentaire de notre part qui revêtirait nécessairement un caractère subjectif contribuerait à affaiblir juridiquement notre position dans l'exercice de la mission qui nous a été confiée", a indiqué M. Baudis.

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