Rédaction
22 mars 2001

Un compromis devrait être trouvé sur la question des droits de télévision de la Formule 1 après la prise de contrôle à 75% par Leo Kirch, le magnat allemand des médias, de la société gérant ces droits, la SLEC (Slavia Ecclestone) de l'homme d'affaires britannique Bernie Ecclestone. En décidant de négocier avec Kirch, les grands constructeurs engagés en F1 (BMW, FIAT, Ford, Mercedes, Renault) ont en effet changé la donne et évité de déboucher sur une impasse. "Oui, nous négocions avec Leo Kirch. Il a besoin d'argent mais surtout il n'a pas envie de se retrouver avec une coquille vide", a expliqué un responsable d'un grand constructeur, ce week-end à Sepang, lors du Grand Prix de Malaisie. Au-delà des craintes de voir la F1 télévisée uniquement sur des chaînes à péage, ce que Kirch a cependant démenti, l'association des constructeurs est décidée depuis de longs mois à s'impliquer dans la gestion des droits télévisée. Investissant des sommes énormes, ils veulent pouvoir contrôler cette manne importante. En rachetant une part (entre 25 et 30%) à Kirch, qui n'y serait pas opposé, les constructeurs retrouveraient, avec les 25% restant à Bernie Ecclestone, la majorité. Et le Britannique, grand argentier de la F1 depuis bientôt vingt ans et vice-président de la FIA, garderait ainsi son rôle de gestionnaire des droits TV. Leo Kirch semble ne pas pouvoir refuser l'offre des grands constructeurs sous peine de se retrouver à la tête d'une société, la SLEC, ne représentant plus rien. La menace de création d'un championnat parallèle par BMW, FIAT, Ford, Mercedes et Renault, est en effet sérieuse au cas ou le magnat allemand persisterait dans son désir de garder le contrôle des droits TV d'un sport brassant des centaines de millions de dollars. Kirch paraît d'autant plus contraint de négocier avec les constructeurs qu'une clause existe dans les statuts de la FIA donnant à cette dernière un droit de veto sur toute transaction qu'elle jugerait incompatible avec ses intérêts. "Il est prévu que, dans le cas où les droits TV seraient vendus à une personne en laquelle nous n'avons pas une entière confiance quant à sa manière de les gérer, nous pouvons nous opposer à la vente", affirme-t-on à la Fédération internationale. La FIA souhaite également savoir si, comme il l'a déclaré, Ecclestone dispose d'un droit de veto lui permettant de s'opposer à la prise de participation majoritaire de Kirch dans la SLEC. "En fonction de tout cela, l'Assemblée générale examinera le problème", selon la FIA.

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