France 2
 

Rédaction
26 mars 2005

France Télévisions a pris la décision "d'ajourner l'émission 100 minutes pour convaincre", prévue le 21 avril sur France 2, dans laquelle devait être invité le président de la Commission européenne José Manuel Durao Barroso, "dans le souci d'éviter toute polémique", a indiqué vendredi un porte-parole de la holding interrogé à ce sujet. L'hebdomadaire L'Express affirme dans son édition du 26 mars que "le cabinet de Jean-Pierre Raffarin s'est chargé de demander aux responsables de France Télévisions de renoncer au projet" à la suite de la "colère" de Jacques Chirac qui aurait été provoquée par cette invitation. A France Télévisions, on se refuse à tout commentaire à ce sujet. "La décision a été prise dans le souci d'éviter toute polémique, en particulier sur l'appréciation des temps de parole entre les différents partis politiques et les partisans du oui ou du non. Ceci, compte tenu du fait qu'il s'agit d'une émission de première partie de soirée et de longue durée", a-t-on ainsi indiqué à France Télévisions. Marc Tessier, PDG de la holding, avait annoncé le 17 mars, en marge d'une réunion à Bruxelles de l'Union européenne de radiodiffusion (UER), que le président de la Commission européenne José Manuel Durao Barroso serait, le 21 avril prochain, l'invité principal de l'émission politique phare de France 2 "100 minutes pour convaincre". Le CSA vient de publier une recommandation sur la campagne en vue du référendum du 29 mai sur la Constitution européenne, s'appliquant à partir du 4 avril. Elle souligne que la répartition des temps de parole devrait s'appuyer sur le principe d'"équité", en veillant à ce que les médias respectent une pluralité d'opinions. Ce principe doit notamment s'appliquer aux personnalités "n'appartenant pas à des partis ou groupements politiques", les interventions de personnalités étrangères étant englobées dans cette catégorie. Cette recommandation traite uniquement de la campagne par les médias mais ne concerne pas l'organisation de la campagne officielle à la radio et à la télévision publique, qui débutera 15 jours avant le scrutin.

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