Bertrand de Villiers, directeur d'Alouette FM, l'une des radios régionales regroupées au sein de Sudporters, la holding candidate au rachat de Sud Radio, souhaite faire évoluer la radio "avec l'équipe actuelle" et revenir au caractère "multirégional" de la radio du Sud-Ouest. Selon des sources proches du dossier, si le rachat est agréé par le Conseil supérieur de l'audiovisuel (CSA), M. de Villiers pourrait être amené à assurer des responsabilités au sein de Sud FM. "Sud Radio est restée sur un modèle très généraliste, nous allons nous adapter à leur format et faire évoluer les choses avec l'équipe actuelle", note M. de Villiers qui voudrait "revenir aux fondamentaux de cette radio qui ont été oubliés", notamment sa vocation "multirégionale". Alouette FM (317.00 auditeurs sur neuf départements des Pays-de-la-Loire et de Poitou-Charentes), Radio Scoop et Start (Vibration), se sont regroupées au sein de Sudporters, une société holding, pour racheter au groupe pharmaceutique Pierre Fabre ses parts de Sud Radio (450.000 auditeurs dans le grand Sud-Ouest) et Wit FM (80.000 auditeurs sur Bordeaux et sa région). "Je suis assez serein quant à notre capacité à faire évoluer l'audience", a affirmé à l'AFP Bertrand de Villiers qui n'a pas dévoilé le montant du rachat des parts du groupe pharmaceutique. Bertrand de Villiers est le frère du président du Mouvement pour la France (MPF) Philippe de Villiers. Il est aussi président de Voltage FM, dont Alouette FM, basée aux Herbiers (Vendée), est actionnaire à 40%. Les salariés de Sud Radio (CA de 11,2 ME en 2004) sont en grève depuis mercredi pour exprimer leur colère contre "le lâchage de Sud-Communication" (groupe Pierre Fabre).