Conseil Supérieur de l'Audiovisuel (CSA)
 

Rédaction
23 avril 2001

Les quotidiens régionaux réunis au sein du GIE Télévision Presse Région (TPR) ont demandé vendredi "à nouveau au Conseil supérieur de l'audiovisuel (CSA) de lancer des appels à candidatures pour des fréquences analogiques dans les principales agglomérations". Le CSA avait annoncé en septembre dernier que ces appels à candidatures ne seraient lancés qu'à la fin du premier semestre 2001 afin de s'assurer que ces télévisions ne gêneraient pas le développement du numérique hertzien. Il s'agit notamment de vérifier que des fréquences sont disponibles en nombre suffisant pour les six futurs multiplexes numériques (pouvant diffuser six canaux). Or TPR estime dans un communiqué que "le développement rapide et pérenne de télévisions locales dans un environnement concurrentiel, notamment dans les grandes agglomérations (...) passe nécessairement dans l'immédiat par l'atttribution de fréquences analogiques aux nouveaux entrants quels qu'ils soient". Pour le GIE, "seule l'exploitation de fréquences analogiques appuyée sur une syndication publicitaire est susceptible à l'heure actuelle, et dans un premier temps, d'assurer l'équilibre économique de ces télévisions locales". Les quotidiens régionaux avaient déjà demandé au CSA en mars 2000 d'accélérer le lancement des appels à candidature. Ils entendent en effet prendre des positions sur ce marché avant la mise en place du numérique terrestre, quitte à basculer ensuite sur cette nouvelle technologie. La presse quotidienne régionale (PQR) redoute que les multiplexes soient "réservés en priorité" aux grands groupes audiovisuels. "Nous voulons des canaux sur l'ensemble des multiplexes au fur et à mesure de leur attribution", avaient affirmé les représentants du GIE. Selon le CSA, une dizaine de demandes ont déjà été déposées pour la province, émanant pour la plupart de la PQR. A Paris, plusieurs demandes ont été déposées pour des chaînes associatives, outre celles du journal Le Monde en association avec Artemis, la holding de François Pinault, et du groupe Amaury (Le Parisien et l'Equipe).

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