France 2
 

Rédaction
23 novembre 2005

Il y a un livre dans le réfrigérateur et un sac dans le four d'Adèle, vieille dame élégante et solitaire, qui souffre de la maladie d'Alzheimer et rit avec Kamel, son jeune garde-malade, dans un téléfilm tendre et bouleversant, diffusé à 20H50 sur France 2. Kamel (Aymen Saïdi) est en sursis au service d'Adèle (Nadine Alari). Jeune caïd de banlieue, il n'a échappé à la prison après un vol de scooter qu'à la condition de s'occuper de la vieille dame dont la santé décline très vite. A défaut de guérir Adèle, Kamel se sauvera à son contact. Réalisé par Vincent Monnet, "Adèle et Kamel" (90 minutes) est une leçon d'amour. Retranché au départ sous le casque de son baladeur, Kamel, qui "n'aime pas les vieux", va se prendre d'affection pour Adèle, déployer des trésors d'ingéniosité pour lui rendre son sourire, atténuer son angoisse devant les mots qui s'échappent, les notes de musique soudain inaccessibles. Pour le rôle d'Adèle qu'elle joue magnifiquement, Nadine Alari a reçu en septembre le Prix de la meilleure interprétation féminine du Festival de la fiction TV de Saint-Tropez (Var). "Ce personnage est un vrai cadeau", confie la comédienne, qui a été "bouleversée" à la lecture du scénario. La productrice, Danielle-Marie Peeters, a voulu un "film généreux", une sorte de "conte moderne" mais surtout "pas un film sur la maladie". Impeccable dans le rôle de Kamel, Aymen Saïdi, Parisien de 18 ans originaire de Tunisie, estime que "le point fort dans ce film, c'est la douleur des autres".

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